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Napoléon III à la bataille de Solferino
Napoléon III à la bataille de Solferino de Adolphe Yvon vers 1860. Victoire remportée par les troupes franco-piémontaises commandées par Napoléon III sur les troupes autrichiennes de François-Joseph lors de la guerre d'Italie. Cette bataille mit aux prises 133 000 Franco-Sardes, commandés par Napoléon III, avec 150 000 Autrichiens, sous les ordres de François-Joseph. 

14000

Nb d'aéronefs militaires actifs du parc américain

Act of valor de Mike McCoy (2009)

Une scène illustrant la polyvalence des forces spéciales dans l'eau et sur terre, au tir et à l'arme blanche.

DERNIERS MOIS

JUIL21 | Sortie de nouveaux scénarios du Red Team (Ministère des armées)


Ad augusta per angusta

#14 FORCE

Les forces armées permettent d'agir sur le mode offensif ou défensif. Pas d'armée sans technologie et donc sans industries de pointe : télécommunications, aviation, balistique, etc.


Les grandes guerres de type Napoléoniennes ou de tranchés n'existent plus mais l'infanterie et les combats urbains demeurent nécessaires (Irak) dans certains conflits. Les missions des armées se concentrent sur des opérations antiterroristes et de protection de sites stratégiques pour l'#Energie, les #Transports, l'#Information, le #Commerce International. L'expansion du terrorisme implique néanmoins un renforcement d'un rôle défensif de proximité (Sentinelle en France). 

Les européens disposent d'armées de quelques centaines de milliers d'hommes au maximum à comparer à 3 millions d'hommes en Russie. Seuls les grandes nations industrielles disposent du matériel nécessaire pour intervenir à l'étranger : Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni et France et qui disposent d'un siège au conseil de sécurité de l'ONU.

Les armées montrent des capacités d'adaptation élevées face aux changements politiques, aux évolutions des technologies (drône) et aux différentes situations opérationnelles sur le terrain (climat, profil de l'adversaire) tout en mainenant l'adhésion des troupes. Les Etats, institutions ou même les entreprises peinent à arriver aux mêmes résultats. 

L'un des pouvoirs les plus "anciens" des Etats, en lien presque inverse avec celui de la force armée, celui de la [Diplomatie]. Pour beaucoup de pays, diplomatie signifie relations et représentation dans d'autres pays. Pour quelques pays comme les Etats-Unis, la France ou la Grande, c'est autre chose. C'est s'organiser pour non seulement défendre ses intérêts mais aussi influencer, voir manigancer, conspirer pour de bonnes ou mauvaises raisons. Faut-il imposer une idéologie démocratique occidentale aux autres pays ou bien les laisser parfois sombrer dans le chaos, qui à payer cher les problèmes engengrés ? 


Les Etats se retrouvent au service d'un système de libre échange, poussé par l'idéologie libérale ? Le [Commerce international] serait source d'enrichissement pour tous. Surtout pour quelques uns des "tous".


   CHAPITRE 14 - ARMEES  
   UN MONDE MOINS VIOLENT

FABRICANTS & VENDEURS D'ARMES - FORCES TERRESTRES - FORCES MARITIMES - FORCE AERIENNES - CYBER - ESPACE - MAINTIEN DE L'ORDRE :  LA POLICE - SERVICES DE RENSEIGNEMENT - DES PERSONNAGES ETONNANTS - FRANCE - ETATS-UNIS - ANGLETERRE - RUSSIE - ISRAËL - CHINE - ORGANISATION INTERNATIONALES -  L'ARME NUCLEAIRE - COMMENT SE FAIT LA GUERRE - LES LEADERS - LES CONFLITS LATENTS - LES CONFLITS INIMAGINABLES 


En 1973,  par une nuit calme du 9 avril, des hommes de la sayeret matkal, unité d'élite des forces spéciales israeliennes dirigée par Ehud Barak, futur premier ministre d'Israel, débarquent en canots pneumatiques sur une plage du sud de Beyrouth au Liban. Objectif : liquider plusieurs membres de l'OLP. Cette opération "Printemps de la jeunesse" menée par les israeliens est célèbre. Opération pendant laquelle Ehud Barak,  était alors déguisé en femme tout en étant armé jusqu'aux dents [X]. Cette opération faisait partie d'un plan plus global destiné à venger les morts de la prise d'otage pendant les JO de Munich quelques mois auparavant. Dans le renseignement, comme partout, l'agilité et la capacité d'adaptation sont très recherchés. Politique, technologie, rapports humains et physiques, langues étrangères, les qualités à mettre en oeuvre sont nombreuses. Les enjeux sont à l'échelle des grandes puissances : le pouvoir, la sécurité, les ressources énergétiques. Mais la [Force] c'est se faire respecter pour exister dans un monde dangereux.

Un monde dangereux mais moins dangereux qu'avant ? Les statistiques montrent que les morts violentes diminuent significativement depuis la deuxième guerre mondiale. Les chiffres sont corrélés aux nombres de conflits observés en net recul. C'est une bonne nouvelle. Elle cache d'autres formes de violences en augmentation comme les morts par balle liées au trafic de drogue, des attentats spectaculaires revendiqués par des islamistes mais aussi la violence psychologique. Les medias propagent des images violentes amplifiants le sentiment d'insécurité.
Les dépenses militaires doivent-elles augmentées ? ou diminuées ? Qui sont les marchands de canon ? Qui arme qui et pourquoi ? Le cas de l'Afghanistan.


Hard power et softpower

xxx

Fabricants & vendeurs d'armes


Les armées 

Les plus anciennes, elles remontent au temps des Assyriens dont l'Empire a durée de 2 500 à 610 avant notre JC. Ce sont des pionniers de l'histoire militaire : parmi les premiers à utiliser du fer au lieu du bronze, ils furent les premiers non originaires des steppes à utiliser une véritable cavalerie qu'ils ont divisé progressivement en cavalerie lourde et légère. Non pas de l'infanterie montée ou des guerriers sur des chars mais une " vraie " cavalerie. Ils ont été les premiers à utiliser des machines de guerre et ont appris à utiliser les sapeurs en assiégeant une ville.

Les forces terrestres


Les forces maritimes


Les forces aériennes


L'aéronaval "Top Gun"

Ensemble, une grande logistique


Les militaires pragmatiques ont toujours adapté leur comportement à leurs contraintes numéro 1 : la survie. Le marin est d'emblée tourner vers l'aide à l'équipage du navire. Coopération sans laquelle il disparaît. Le Fantassin lui, risque sa vie plus directement : dans les trancher, il fallait lutter contre l'envie de s'enfuir. L'armée de terre a donc mis en place des rituels, nombreux et particuliers pour soutenir le moral des troupes. Ils peuvent paraître inutiles aux autres.Dans les commandos l'entraide se trouve même au coeur des formations.  Dans l'armée de l'air, la proportions de militaires risquant leur vie se trouve limitée aux pilotes, souvent seuls. Leur comportement peut donc être plus individualiste que dans les autres corps. Cela se ressent.


Les forces spéciales

Des romains, les basques, Surcouf, Canada Huron versus Iroquois. Les romains avaient déjà remarqué l'intérêt d'utiliser des spécialistes recrutés chez les Barbares comme les archers Scythes et Parthes aux compétences complémentaires. Lors des croisades contre les Cathares, il y eu recours à des montagnards basques pour percer la forteresse de Monségur. Savoir réunir plusieurs compétences. Les anglais et les français se combattaient au Canada à travers respectivement les Iroquois et les Hurons. Savoir manipuler. Surcouf a réussi à prendre le Kent dans le golfe du Bengale avec peu d'hommes. Savoir oser et être agile. 


Sur terre mais surtout dans les airs et en mer pour se différencier. Ce qui caractérise les forces spéciales est leur parfaite agilité à se mouvoir quelquesoit l'environnement y compris climatique (jungle, désert, montagne).


Parmi les forces spéciales les plus connues, celles des Etats-Unis avec un organigramme assez complexe à suivre. 

Le United States Special Operations Command (USSOCOM, aussi écourté en SOCOM dans la culture populaire) est un des onze Unified Combatant Command dépendant du Département de la Défense des États-Unis (DoD). L'USSOCOM a pour tâche de fournir aux commandements interarmées de combat des forces spéciales formées et entraînées, aptes à effectuer des opérations spéciales. Il regroupe une 60aine de milliers d'hommes dont :

Army Special Operations Command qui regroupe principalement : (i) les Rangers, dès les débuts de de l'histoire des Etats-Unis, les Rangers de Darby, spécialisée dans les opérations derrières les lignes ennemies, dénommées le 75th Ranger Regiment (4 000 hommes) dont le QG se trouve à Fort Benning en Géorgie. C'est le vivier des forces spéciales terrestres américaines et (ii) les Special Forces des "bérets vers" de l'US basés à Fort Bragg en Caroline du Nord  (28 000 hommes) 

Marine Forces Special Operations Command regroupe une partie, environ 2 500 hommes, de l'Etat dans l'Etat, le Corps des Marine "Marine Corps" issu de la Navy (200 000 hommes), le seul Corps être multi-armes : terre, mer, air.

Naval Special Warfare Command basé à Coronado dont font partie les fameux Navy Seals, qui ont la particularité d'être surtout des nageurs de combats qui opèrent depuis la mer. 10 000 au total dont 10 Teams sachant le Teams 6 a été dissout en 1987 pour devenir DEVGRU sous commandement du JSOC. Le 3 et le 10 sont déployables au Moyen-Orient.

Air Force Special operations Command basé à Hurlburt en Floride, avec les engins aériens, dont l'une des spécialités est de mener les opérations de sauvetage mais aussi de suivre les opérations aériennes (cibles, communications etc) et la reconnaissance.

le JSOC (Joint Special Operations Command) recouvre plusieurs entités polyvalentes si besoin :  Ils ne sont pas plus que quelques milliers. les Navy Seals (DEVGRU ex Team Six), la Delta Force spécialisée dans les actions contre terroristes mais avec des hommes d'origines plus large dont les Rangers. 

Difficile de bien distinguer ces hommes sur le terrain pour des non spécialistes. Les Services de Renseignement sélectionnent pour mener des opérations clandestines. 


Le maintien de l'ordre : la police


Les services de renseignement

Plus vieux métier du monde selon Alexandre de Marenches, l'un des fondateurs des services français. Personnalité reconnue des américains, animateur du Safari Club, lors d'une émission télévision Apostrophes,  il avait répondu ironiquement à l'une des questions de Bernard Pivot en disant qu'il fallait d'abord se renseigner avant de pouvoir rencontrer celles qui exerçaient le plus vieux métier du monde.

Se pose inévitablement la question du contrôle, par exemple parlementaire, de ce que recouvre le secret. Confidentiel, Secret, Top Secret, voir Cosmique pour l'OTAN, la gestion des habilitations à l'ère du numérique devient problématique. Pendant longtemps la notion de confiance pouvait prévaloir mais avec le Hacking...Qui sait... Avec la fameuse logique du "besoin d'en savoir", probablement personne ne sait tout ni ne peut avoir de vision globale. 

Intérieur versus extérieur

Le cyber


L'espace


Des personnages étonnants

Kim Philby

Julia Child, Sterling Hayden, Moe Berg


France


Etats-Unis

L'Armée américaine comprend six composantes depuis le 20 décembre 2019 pour 1,5 millions de militaires actifs. Il s'agit, par nombre décroissant de militaires actifs, de : l'US Army (plus nombreuse avec 500 000 soldats auxquels il faut ajouté les 300 000 de la garde nationale mais sous l'autorité des gouverneurs dont le fonctionnement s'avère assez complexe), l'US Navy (avec ses 300 bâtiments de combats dont 11 portes-avions et leurs 3 700 avions de de l'aéronavale, 200 000 marins), l'US Air Force (avec ses près de 6 000 avions en service, 300 00 personnles, fondée en 1947, elle dispose même d'un bureau à Roissy), l'US Marine Corps, l'US Space Force et l'US Coast Guard (depuis 2003 sous l'autorité de l'Intérieur sauf en cas de conflit, 40 000 hommes). L'US Marine Corps fondée en 1775, doté de près de 200 000 militaires présente des caractéristiques bien particulières : ce sont des fusiliers marins, il est soumis à la loi, il forme la garde d'honneur du Président mais pas la sécurité, un peu comme la garde républicaine, la sécurité des ambassades dans le monde et les déplacements en hélicoptère du Président. Les Marines ont leurs propres uniformes de combat ou de cérémonie, distincts de ceux des autres corps, ce qui leur confère une place à part au sein des forces armées de la nation. Plusieurs bases : Norfolk en Virginie pour le Marine Forces Atlantic et Pearl Harbor à Hawaï pour le Marine Forces Pacific. 4 divisions : Camp Pendleton, Californie, Camp Lejeune, Caroline du Nord, Okinawa au Japon et La Nouvelle Orléans pour la 4th Marine Division répartie sur tout le territoire. Souvent représentés au Cinéma et dans des séries, il est très prestigieux. La série américaine Le Jag reflète bien ses problématiques # Spectacles.

Un Unified Combatant Command (UCC, en français « Commandement combat unifié ») est un commandement interarmées et permanent des Forces armées des États-Unis. Ce type de structure a été créé le 14 décembre 1946. Depuis le 29 août 2019, ces commandements sont au nombre de onze. Six ont des responsabilités géographiques (Area Of Responsibility) et cinq ont des responsabilités fonctionnelles dont deux nouvelles constituées fin des années 2010 pour prendre en compte les enjeux du Cyber et de l'Espace. Le Unified Combatant Command est composée d'effectifs provenant d'au moins deux branches distinctes. Sa mission est permanente et géographiquement étendue. 

United States Cyber Command - USCYBERCOM 
United States Space Command - USSPACECOM (réactivé le 29 août 2019)
United States Special Operations Command - USSOCOM qui s'occupe des Forces Spéciales
United States Strategic Command - USSTRATCOM
United States Transportation Command - USTRANSCOM

United States Central Command - USCENTCOM
United States European Command - USEUCOM
United States Indo-Pacific Command - USINDOPACOM
United States Northern Command - USNORTHCOM
United States Southern Command - USSOUTHCOM
United States Africa Command - USAFRICOM (opérationnel depuis le 30 septembre 2008)


Russie


Royaume-Uni


Israël 


Chine


L'arme nucléaire

C'est peut-être le point le plus important à relever de tout le Système puisqu'elle permet de détruire l'humanité. mise au point par les américains dans le cadre du projet Manhattan. 

La première expérience de fission nucléaire a été réalisée en 1938 par la physicienne Lise Meitner, les chimistes Otto Hahn et Fritz Strassman. Cette expérience découle de la découverte de la réaction en chaîne par le physicien hongrois Léo Szilard en 1934. La fission nucléaire est le phénomène par lequel un noyau atomique lourd est scindé en deux ou plusieurs éléments plus légers. Cela n’est pas possible avec tous les éléments, il faut que ce soit un noyau d’un atome lourd, comme l'uranium et le plutonium. 
Léo Szilárd avec Eugène Wigner et Edward Teller, tous physiciens nucléaires et d’origine juive hongroise, réfugiés aux Etats Unis, étaient convaincus que la fameuse énergie libérée par la fission nucléaire pouvait être exploitée dans les programmes de recherches nazis pour faire une bombe.  Léo Szilard contacte Alexander Sachs, un économiste ami de du Président Roosevelt, qui lui propose d’écrire une lettre directement à la Maison Blanche. Pour avoir plus de chance de l’atteindre directement, ils font signer cette lettre par Albert Einstein.
Le 26 janvier janvier 1939, une conférence de physique théorique se tient à Washington, où participe Enrico Fermi, concepteur de la pile atomique, et annonce les possibilités de la fission nucléaire pour la fabrication d’une bombe atomique. 
Le vrai démarrage du Projet se fait à la suite de l’attaque de l’Empire Japonais sur la base américaine de Pearl Harbor du 7 décembre 1941. Selon les historiens, près de 125 000 personnes ont travaillé sur le projet Manhattan. Robert Oppenheimer, Enrico Fermi et Ernest Lawrence ont été les trois grandes figures scientifiques du projet.


Comment se fait la Guerre

Les guerres ont souvent été menées par des professionnels jusqu'à la chute de l'Empire Romain. Pendant le Moyen-Age, elle devient un privilège des Seigneurs et de leurs vassaux dans un esprit chevaleresque. Mais à l'approche de la Renaissance, le peuple se rebelle : les Suisses figurent parmi les premiers et deviennent assez vite autonomes et indépendants. Mercenaires, ils se mettent au service des grandes familles de la noblesse qui se disputent l'Europe. A cette période, commence à apparaître les Etats-nations qui enrôlent la population, typiquement le cas des guerres napoléoniennes, à une époque ou la France était le troisième pays le plus peuplé du monde avec environ 25 millions habitants soit un Européen sur quatre à comparer à peut-être 200 millions de Chinois et 100 à 200 millions d'Indiens (avec le Pakistan et le Bangladesh). Des guerres de professionnels au Moyen-Age, Les Guerres Napoléoniennes, Les guerres de tranchés, la Seconde Guerre Mondiale


Les leaders de l'Histoire

Charles De Gaulle 

Winston Churchill 

Napoléon


Les conflits latents

Guerre de l'eau

Aucun signe de futures « guerres de l’eau »

Il est frappant de constater que le territoire de 148 nations se situe dans des bassins internationaux et que plus de 30 d’entre eux sont presque entièrement compris dans ces bassins. Leur incontournable interdépendance est illustrée par le nombre de pays qui se partagent chacun de ces bassins internationaux : les problèmes soulevés par des bassins comme celui du Danube, partagé entre 19 pays ou celui du Nil, entre 11 pays, sont faciles à imaginer.

Bassins fluviaux internationaux

Source: International River Basin Registry, Oregon State University


Les bassins internationaux qui recoupent les frontières nationales de deux pays ou davantage, couvrent environ 45 % de la surface des terres émergées, abritent environ 40 % de la population mondiale et représentent à peu près 60 % du débit mondial de tous les fleuves. En outre, leur nombre va croissant : en 1978, les Nations unies recensaient 214 bassins internationaux ; il y en a aujourd’hui 276, surtout dus aux changements politiques comme l’éclatement de l’Union soviétique et de l’ancienne Yougoslavie, ainsi qu’aux progrès de la cartographie.

La multiplicité des bassins partagés, conjuguée à la pénurie croissante de l’eau pour des populations en expansion, a incité de nombreux politiciens et journalistes à faire leurs gros titres sur l’avènement de « guerres de l’eau ». En 1995, par exemple, l’ancien vice-président de la Banque mondiale, Ismail Serageldin, prétendait que les guerres du siècle prochain seraient provoquées par l’eau.

Ces avertissements ont invariablement visé le Moyen-Orient aride et hostile, où des armées ont été mobilisées et ont échangé des coups de feu à cause de cette ressource rare et précieuse. Des théories très élaborées et qualifiées à tort « d’impératifs hydrauliques » ont fait de l’eau la motivation essentielle de stratégies militaires et de conquêtes territoriales, notamment dans le conflit israélo-palestinien.

Le seul problème de ce scénario, c’est qu’il n’est pas corroboré par les faits. En 1951−1953 et de nouveau en 1964−1966, Israël et la Syrie ont échangé des coups de feu consécutifs au projet de la Syrie de détourner le Jourdain, mais l’échange final, accompagné d’attaques faisant intervenir tanks et aviation, a stoppé l’exécution du projet et a mis fin à la tension concernant l’eau entre les deux États. Pourtant, la guerre de 1967 a éclaté moins d’un an plus tard. L’eau n’eut que peu, voire pas d’effet sur la pensée stratégique dans la violence israélo-arabe qui s’ensuivit, même pendant les guerres de 1967, 1973 et 1982, alors que l’eau était une source latente de tension politique et l’un des sujets les plus difficiles dans les négociations de paix qui suivirent. Autrement dit, même si les guerres ne concernaient pas directement l’eau, les accords sur sa répartition constituaient un obstacle à la paix.

Si les réserves et les infrastructures de l’eau ont souvent servi d’instruments ou de cibles militaires, aucun État n’est entré en guerre spécifiquement pour des ressources en eau depuis que les cités-états de Lagash et d’Umma s’affrontèrent dans le bassin du Tigre et de l’Euphrate en 2500 avant notre ère. Au contraire, selon la FAO, plus de 3 600 traités concernant l’eau ont été signés entre 805 et 1984. Bien que la plupart d’entre eux concernaient principalement la navigation, ils devinrent progressivement plus nombreux à traiter de la gestion de l’eau, notamment la lutte contre les inondations, les projets d’hydroélectricité ou la répartition des eaux dans les bassins internationaux. Depuis 1820, plus de 680 traités ou accords concernant l’eau ont été signés, dont plus de la moitié au cours des cinquante dernières années.

L’histoire montre que les litiges internationaux relatifs à l’eau trouvent, de facto, une solution même entre ennemis et même lorsque le conflit a éclaté pour d’autres raisons. Certains parmi les ennemis les plus véhéments du monde ont négocié des accords relatifs à l’eau ou s’emploient à le faire, et les organismes qu’ils ont créés se montrent souvent résilients, même lorsque les relations sont tendues.

Le Comité du Mékong, par exemple, créé en 1957 comme agence intergouvernementale entre le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et le Viet Nam, n’a pas cessé d’échanger des données et des informations sur la mise en valeur des ressources en eau durant toute la guerre du Viet Nam (1955−1975). Israël et la Jordanie ont tenu des pourparlers secrets « de table de pique-nique » sur la gestion du Jourdain à la suite des négociations infructueuses de Johnston en 1953−1955, alors même qu’ils ont été en guerre de l’indépendance d’Israël en 1948 jusqu’au traité de paix de 1994. La Commission de l’Indus, établie aux termes du traité des eaux de l’Indus, en 1960 entre l’Inde et le Pakistan, a survécu à deux grandes guerres entre l’Inde et le Pakistan en 1965 et 1971. Les 11 pays riverains du bassin du Nil travaillent eux aussi actuellement à des négociations de haut niveau gouvernemental, afin de mettre le bassin en valeur dans un esprit de coopération en dépit des désaccords persistants entre les États situés en amont et en aval.

Wikipedia Commons
Dans le bassin de l’Okavango, les revendications du Botswana afin de maintenir le delta et son industrie lucrative d’écotourisme sont source d’un litige avec la Namibie située en amont, qui désire prélever de l’eau traversant le couloir de Caprivi, afin de fournir sa capitale en eau potable.

En Afrique australe, plusieurs accords de bassins fluviaux ont été signés alors que la région était aux prises avec une série de guerres locales, dans les années 1970 et 1980, comme la « guerre populaire » en Afrique du Sud et les guerres civiles du Mozambique et de l’Angola. Malgré la complexité des négociations, les accords ont constitué de rares moments de coopération pacifique entre un grand nombre de ces pays. Après la fin de la plupart de ces guerres et de l’apartheid, l’eau s’est avérée être l’un des fondements de la coopération dans la région. De fait, le Protocole de 1995 sur les systèmes fluviaux partagés a été le premier protocole signé au sein de la Communauté de développement de l’Afrique australe

Le Pakistan

La Turquie

Les conflits inimaginables





Moins de violence



Les théories géopolitiques : complots ou pas
Comment faire l'Europe tout en maintenant des services de renseignements nationaux ?

Techniques de combats

Guerre de Cents ans, une armée de profesionnels, les guerres Napoléoniènes? en rang, en couleurs, l'artillerie, les tranchés, le tanks et l'aviation. Environnement : désert, la jungle 



Notes


[X] il portait des soutiens gorges assez amples pour mettre de grenades p116

Début des années 80, les services israéliens utilisaient déjà Promis notamment pour contrôler les Palestiniens des territoires occupés. Il suffit d'interconnecter les fichiers de compagnies des eaux, du téléphone, des banques, pour lire, heure par heure, la trace électronique laissé par un individu.
Si la consommation d'eau et d'électricité d'un foyer augmente soudain, cela peut signifier qu'il y a des invités. Promis peut aussi vérifer les chutes de consommation pour savoir qui s'est absenté.
C'est Rafi Eitan qui était en charge des relations avec les founrnisseurs américains.


Bibliographie

Au coeur des services spéciaux, Alain Chouet, Editions La Découverte, 2013
L'Oeil de Washington, Fabrizio Calvi, Thierry Pfister, Albin Michel, 1997
Les services secrets chinois, De Mao à nos jours, Roget Faligot, Nouveau Monde Poche, 2010
Les guerriers de l'ombre, Jean-Christophe Notin, Tallandier, Juin 2017
Les tueurs de la République, Vincent Nouzille, Janvier 2015
Interpol, Policiers sans frontières, Laurent Greilsamer, Fayard, Février 1997
L'influence ou les guerres secretes, De la propagande à la manipulation, Eric Delbecque, Vuibert & INHESJ, Novembre 2011
Le commando secret (secret soldier), Colonnel Moshe Betzer, Plon, 1995


   NOTES


[X] il portait des soutiens gorges assez amples pour mettre de grenades p116


Début des années 80, les services israéliens utilisaient déjà Promis notamment pour contrôler les Palestiniens des territoires occupés. Il suffit d'interconnecter les fichiers de compagnies des eaux, du téléphone, des banques, pour lire, heure par heure, la trace électronique laissé par un individu.
Si la consommation d'eau et d'électricité d'un foyer augmente soudain, cela peut signifier qu'il y a des invités. Promis peut aussi vérifer les chutes de consommation pour savoir qui s'est absenté.
C'est Rafi Eitan qui était en charge des relations avec les founrnisseurs américains.


Les américains qui donnent le la dans les relations internationales depuis la fin de la Guerre Froide sont de plus en plus contestés par leurs propres alliés : la Guerre d'Irak de 2003 fût la goute d'eau faisant déborder un vase déjà bien (guerre économique nottament, manipulations de l'Europe, etc). Mais curieusement ces mêmes américains (ou pas justement) ont apporté au monde entier Internet depuis les années 1990. Si Internet, qu'ils contrôlent, leur donne une nouvelle forme d'hégémonie, il s'avère un outil fédérateur à leurs opposants. A priori les Etats-Unis et la Chine disposent d'une très forte homogénéité (sauf le Tibet pour la Chine). Les deux superpuissances ont intérêt à "saboter" la puissance de leurs challengers (Russie, France et même Royaume-Uni) en organisant les divisions tout en évitant l'implosion (casser les Etats concurrents en alimentant les révendications d'autonomistes : Catalogne, Ecosse, Kurdistan, Pays-Baltes, Ukraine, ex Républiques Soviétiques, anciennes colonnies françaises, Irlande

   RESSOURCES


Bibliographie

Au coeur des services spéciaux, Alain Chouet, Editions La Découverte, 2013
L'Oeil de Washington, Fabrizio Calvi, Thierry Pfister, Albin Michel, 1997
Les services secrets chinois, De Mao à nos jours, Roget Faligot, Nouveau Monde Poche, 2010
Les guerriers de l'ombre, Jean-Christophe Notin, Tallandier, Juin 2017
Les tueurs de la République, Vincent Nouzille, Janvier 2015
Interpol, Policiers sans frontières, Laurent Greilsamer, Fayard, Février 1997
L'influence ou les guerres secretes, De la propagande à la manipulation, Eric Delbecque, Vuibert & INHESJ, Novembre 2011
Le commando secret (secret soldier), Colonnel Moshe Betzer, Plon, 1995


Extrait du livre le dernier Mitterrand mais sur l'Europe cette fois :

"En fait je suis le dernier des grands présidents". 

Il me dit ça vite, dans un mélange de pudeur et de grandiloquence. Comme s'il craignait que je le prenne pour un vieux fou, il tente de rationaliser l'aveu qu'il vient de me faire : 

"Enfin, je veux dire le dernier dans la lignée de De Gaulle. Après moi, il n'y en aura plus d'autres en France… À cause de l'Europe… À cause de la mondialisation..."

Un monde moins meurtrier

Les dépenses militaires ont fortement diminué depuis la première période de la guerre froide (entre 5% et 6% du PIB jusque dans les années 1970 à 2% lors de la dernière décennie selon les statistiques de la banque mondiale). En 2017, les forces armées mondiales comprennent 28 millions de militaires.
 
Un monde devenu moins meurtrier par les guerres mais dans lequel la violence remplie l’espace médiatique.
L’économiste anglais, Max Roser, de l’université d’Oxford a minutieusement construit un graphique qui présente le taux de mortalité global de la guerre au cours des 600 dernières années. Chaque cercle représente un conflit (de 1400 à 2000). Leur taille correspond au nombre absolu de décès (militaires et civils), tandis que leur position le long de l’axe vertical représente le taux de mortalité, et à l’horizontale quand le conflit est apparu. Les lignes rouges représentent les décès de militaires et civils, tandis que la ligne bleue (qui apparait seulement après la Seconde Guerre mondiale) représente uniquement les décès militaires. Conclusion, depuis 1946, le monde devient moins violent de manière spectaculaire.

Nombre de morts dans des conflits depuis 1946

Alain Chouet - DGSE sur Al Qaeda

http://videos.senat.fr/video/videos/2010/video3893.html

L'ancien responsable résume clairement ce qu'il pense de l'existence d'Al Qaeda et de sa disparition entre 2002 et 2004. Il revient sur les causes ayant conduit à l'émergence de ce mouvement notamment à partir d'une révolte de la jeune bourgeoisie d'Arabie Saoudite contre les Princes soutenus par les Américains pour des raisons économiques (le pétrole). Cette bourgeoisie s'est égarée et a utilisé maladroitement un catalyseur, les Frères Musulmans d'Egypte.

Selon Monsieur Chouet, le risque est que Al Qaeda ait donné naissance à d'autres micro mouvement terroristes pouvant passer à l'acte par le moyen des "Lone Wolf" (Loups solitaires).

Aux Etats-Unis, les dernières commissions publique des responsables des services américaines pense le contraire et que Al Qaeda, très active, prépare un coup pour les 6 prochains mois sur le territoire américain.

Alain Chouet (né le 24 août 1946 à Paris) est un officier de renseignement français, coauteur de plusieurs ouvrages concernant l'islam et le terrorisme.

Diplômé de l'École des langues orientales (arabe), titulaire d'une maîtrise de droit (Paris II) et d'un diplôme d‘études supérieures de sciences politiques (Paris II).

Il est envoyé comme secrétaire à l'ambassade de France à Beyrouth (1974-1976), puis à Damas (1976-1979). À Paris, il est nommé chef du bureau de coordination des recherches et opérations anti-terroristes (1980-1985), puis est chargé de mission à l‘ambassade de France à Rabat (Maroc).

Il fait une première incursion dans le renseignement comme conseiller technique sur les affaires touchant à l'islam et au terrorisme auprès du directeur du renseignement (1996-1999). Il est nommé chef du Service de renseignement de sécurité en 2000-2002.

Il est chercheur associé à l'European Security Intelligence and Strategy Center, chargé de conférence au Diplôme universitaire d‘études des menaces criminelles contemporaines, Université de Paris II.

Les 30 ans de la création du CAP, Centre d'Analyse et de Prévisions

Le Centre d'Analyse et de Prévision (C.A.P.) a été créé en juillet 1973 par Michel Jobert, Ministre des Affaires étrangères, qui lui a donné les finalités et principes de fonctionnement qui régissent son action jusqu'à aujourd'hui. Son existence officielle date de l'arrêté du 2 avril 1974. Relevant depuis sa création directement de l'autorité du Ministre, il assure en toute indépendance les missions suivantes :

  • analyser l'environnement international, à la fois sous l'angle régional et thématique, en apportant un regard transdisciplinaire et prospectif ;
  • présenter au Ministre, à sa demande ou spontanément, des recommandations ou options politiques stratégiques, en particulier lorsqu'il s'agit de choix à moyen terme ou couvrant des secteurs multiples de la politique extérieure ;
  • assurer une présence française dans les cercles de réflexion et de débat européens et internationaux, directement ou en favorisant l'implantation de chercheurs français ;
  • apporter une aide à la réflexion sur l'adaptation du dispositif diplomatique français aux enjeux européens et internationaux, notamment sous l'angle de l'organisation, de la formation, etc.

Huit responsables ont dirigé le Centre depuis sa création : Thierry de Montbrial (1973-78), Jean-Louis Gergorin (1979-84), Philippe Coste (1984-89), Jean-Marie Guéhenno (1989-1993), Bruno Racine (1993-95), Gilles Andréani (1995-99 et 2002-2004), Michel Foucher (1999-2002) et, depuis janvier 2005, Pierre Lévy.

A l'occasion des 30 ans du centre, un colloque avec de nombreux s'est déroulé sous la présidence de Michel Barnier. Les débats dont les retranscriptions ont été publiées sont très riches d'enseignement sur les sujets qui préoccupaient les diplomates français pendant la guerre froide. Ils évoquaient notamment la "troisième" puis "quatrième" guerre mondiale. Ils échangent aussi sur l'arrivée au pourvoir de ceux qu'on appelle les néo-conservateurs aux Etats-Unis.

OTAN : l'article 2 du traité de l'Atlantique Nord

Article 2
Les parties contribueront au développement de relations internationales pacifiques et amicales en renforçant leurs libres institutions, en assurant une meilleure compréhension des principes sur lesquels ces institutions sont fondées et en développant les conditions propres à assurer la stabilité et le bien-être. Elles s'efforceront d'éliminer toute opposition dans leurs politiques économiques internationales et encourageront la collaboration économique entre chacune d'entre elles ou entre toutes.

Article 5

Les parties conviennent qu'une attaque armée contre l'une ou plusieurs d'entre elles survenant en Europe ou en Amérique du Nord sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties, et en conséquence elles conviennent que, si une telle attaque se produit, chacune d'elles, dans l'exercice du droit de légitime défense, individuelle ou collective, reconnu par l'article 51 de la Charte des Nations Unies, assistera la partie ou les parties ainsi attaquées en prenant aussitôt, individuellement et d'accord avec les autres parties, telle action qu'elle jugera nécessaire, y compris l'emploi de la force armée, pour rétablir et assurer la sécurité dans la région de l'Atlantique Nord.

Toute attaque armée de cette nature et toute mesure prise en conséquence seront immédiatement portées à la connaissance du Conseil de Sécurité. Ces mesures prendront fin quand le Conseil de Sécurité aura pris les mesures nécessaires pour rétablir et maintenir la paix et la sécurité internationales.

Commentaire : les textes de l'Union Européenne sont "plus forts" puisqu'il est question d'action à partir des moyens à disposition et non pas d'actions jugés nécessaire.


Article 6 ¹

Pour l'application de l'article 5, est considérée comme une attaque armée contre une ou plusieurs des parties, une attaque armée :
- contre le territoire de l'une d'elles en Europe ou en Amérique du Nord, contre les départements français d'Algérie, contre le territoire de la Turquie ou contre les îles placées sous la juridiction de l'une des parties dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer;
- contre les forces, navires ou aéronefs de l'une des parties se trouvant sur ces territoires ainsi qu'en toute autre région de l'Europe dans laquelle les forces d'occupation de l'une des parties étaient stationnées à la date à laquelle le Traité est entré en vigueur, ou se trouvant sur la mer Méditerranée ou dans la région de l'Atlantique Nord au nord du Tropique du Cancer, ou au-dessus de ceux-ci.

1 La définition des territoires auxquels l'article 5 s'applique a été modifiée par l'article 2 du Protocole d'accession au Traité de l'Atlantique Nord de la Grèce et de la Turquie, signé le 22 octobre 1951

Général Vincent Desportes sur les américains (extrait Le Figaro)

FIGAROVOX/ENTRETIEN - Donald Trump considère qu'Obama est le fondateur de Daech et Hillary Clinton sa cofondatrice. Pour le Général Vincent Desportes, les Etats-Unis dans leur ensemble ont une responsabilité, et plus particulièrement George W. Bush.

Saint-cyrien, ingénieur, docteur en Histoire et ancien directeur de l'Ecole de guerre, le général de division Vincent Desportes est aujour d'hui professeur associé à Sciences Po Paris et enseigne la stratégie à HEC. Son livre La dernière bataille de France est paru fin 2015 aux éditions Gallimard.


FIGAROVOX. - Donald Trump a fait polémique cette semaine polémique en déclarant que Barack Obama était le fondateur de l'Etat islamique et qu'Hillary Clinton en était la cofondatrice. Comment comprenez-vous ces propos?
Général Vincent DESPORTES. - Je pense que Donald Trump répète ce que les républicains disent largement de Barack Obama. L 'actuel président serait parti précipitamment d'Irak en 2010, ce qui aurait accéléré très fortement la croissance de l'Etat islamique. C'est vrai que la chute de Mossoul en 2014 est postérieure de quelques mois au départ des troupes américaines. Les républicains de manière générale pensent que George W. Bush n'est absolument pas fautif dans le chaos du Moyen-Orient et que c'est Barack Obama qui l'est.

Auditionné devant le Sénat en 2014, vous aviez déclaré à propos de Daech: « Quel est le docteur Frankenstein qui a créé ce m onstre ? Affirmons -le clairement, par ce que cela a des conséquences : ce sont les États-Unis . Par intérêt politique à court terme, d'autres acteurs - dont certains s'affichent en amis de l'Occident - d'autres acteurs donc, par complaisance ou par volonté délibérée, ont contribué à cette construction et à son renforcement. Mais les premiers responsables sont les Etats-Unis »? Maintenez-vous ces propos?


Oui, absolument, mais je veux que mes propos soient bien compris, avec sérieux. Il ne s'agit évidemment pas de théorie du complot.

L 'équipe de George W. Bush et les républicains ont rejeté massivement la faute de la destruction du Moyen-Orient sur Barack Obama alors qu'ils en étaient évidemment à l'origine. Ne pouvant justifier leur action qui s'est faite sur un motif qui s'est avéré faux - les armes de destruction massive, ndlr. -, les républicains considèrent que cette intervention militaire était de toute façon une bonne chose car la démocratie qu'ils «espéraient» tous pour l'Irak aurait pu naître si Obama n'était pas parti trop tôt.
C'est évidemment faux. Je ne peux pas savoir exactement ce qu'aurait changé le maintien des troupes américaines, mais, de toute façon, ce n'était politiquement pas possible pour les Américains de rester encore très longtemps, quel que soit le président qu'ils auraient choisi.
Celui qui porte la faute la plus grave, c'est évidemment George W. Bush et son équipe de «néocons» composée notamment par Donald Rumsfeld, Dick Cheney et Paul Wolfowitz. C'est eux qui portent une responsabilité accablante dans l'actuelle destruction du Moyen-Orient et dans l'exacerbation de l'antagonisme entre les chiites et les sunnites. Cet antagonisme existait évidemment avant, mais d'ailleurs, ni vous ni moi ne le percevions. Il faut citer le très mauvais contrôle qui a été exercé sur la personne de Nouri al-Maliki quand il est devenu le Premier ministre irakien en 2006. Il faut citer encore la faute historique de Paul Bremer, administrateur provisoire de l'Irak de 2003 à 2004, qui a expurgé tous les anciens baasistes de l'administration et qui a fait s'effondrer l'Etat irakien. Il a aussi commis une faute absolument majeure en rejetant tous les anciens militaires sunnites en dehors de l'Armée. C'est ainsi lui qui a créé par sa décision le facteur militaire de la création de Daech. La responsabilité des Etats-Unis est ainsi profonde et première. Que Paul Bremer ait pris ces décisions de bonne foi, c'est possible, mais cela n'ôte rien à la question de la responsabilité historique terrible des Etats-Unis dans le désordre du Moyen-Orient. A partir de là, il est de leur responsabilité morale de s'engager à réparer cette erreur, qu'ils soient républicains ou démocrates. Que les Républicains et les Démocrates se rejettent la faute l'un sur l'autre ne sert strictement à rien.

Les Etats-Unis en Syrie ne continuent-ils pas à nourrir le «monstre» puisqu'il leur a fallu beaucoup de temps pour ne plus soutenir le front al-Nosra?

On est là devant le problème compliqué qui est celui d'Assad. Ce qui est vrai, c'est que les Américains, et les démocrates en particulier, ont une vision moralisante des relations internationales. On l'a bien vu en Afghanistan où il a fallu attendre 2008/2009 pour commencer à parler avec les Talibans. Les Américains depuis de nombreuses années n'ont pas une vision réaliste et font de l'anti-Kissinger en permanence.
Tant que vous ne comprenez pas que le monde est d'abord le résultat des rapports de force, tant que vous vous appuyez uniquement sur des principes moraux auto-proclamés, vous refusez la réalité du monde et vous devenez incapable de mener une politique étrangère. Les principes moraux sont importants parce qu'ils correspondent à des valeurs qui sont les nôtres, mais il faut comprendre qu'il ne s'agit pas de valeurs universellement partagées. Sinon, ça se saurait et l'Afghanistan et l'Irak vivraient en démocratie.
La grande difficulté est de déterminer quel est le bien principal ou inversement l'ennemi principal. Or, l'ennemi principal, c'est évidemment Daech dans la mesure où Bachar al-Assad n'a jamais menacé ni les Etats-Unis ni la France. C'est la vision moralisante des relations internationales qui empêche de désigner Daech comme l'ennemi principal et qui fait que l'on a eu tendance aussi en Syrie à nourrir le «monstre» en le désignant mal.
Et la France?

C'est bien en effet de parler des Etats-Unis, mais ce serait encore mieux aujourd'hui de parler de la France car la première cible occidentale de Daech n'est pas Washington. C'est la France et la France ne fait rien. Elle se place dans le sillage des Etats-Unis qui se refusent à assumer leurs responsabilités et à s'engager de manière sérieuse contre l'Etat islamique. Nous sommes engagés, nous avons vu récemment les bombardements tragiques dans la ville de Manbij au Nord de la Syrie. Mais nous sommes engagés qu'à moitié. Les Etats-Unis aussi d'ailleurs. Nous nous refusons à mener une politique étrangère autonome alors que l'Europe pourrait le faire.

L 'Allemagne est aussi victime de Daech et d'autres pays européens le seront à l'avenir. Nous demeurons dans le suivisme européen vis-à-vis des Américains, qui n'apportent pourtant rien de bon. Nous avons suivi les Américains en Afghanistan et ce fut une faute majeure. Nous les suivons aujourd'hui dans leur semi-intervention et nous voyons bien que ce n'est pas une solution pertinente.

Quel rôle pourrait jouer Paris?

Face à Daech, en dehors des actions en amont qui sont d'ailleurs les plus importantes reconstruction de la société française -, la seule solution serait de terroriser les terroristes et nous en avons les moyens. Nous nous laissons terroriser par eux en ne faisant que nous défendre. Comme chacun sait et Renaud Girard le rappelait avec justesse récemment dans L e Fig a r o : l'épée a toujours un coup d'avance sur la cuirasse. C'est l'histoire du monde. Défendre ne suffit pas. Nous avons une armée pour terroriser les terroristes. Notre budget n'est pas assez important, mais nous pouvons rapidement l'augmenter. Nous avons les équipements nécessaires pour aller conduire des raids dans la profondeur en utilisant notamment nos hélicoptères de combat pour frapper Daech au cœur. Ça fait longtemps que Daech ne craint plus les bombardements, il faut donc mener intelligemment des opérations au sol.
Il est assez étonnant de voir que dans cette guerre, nous n'utilisons pas nos soldats ou en tout cas, nous les utilisons à contre-sens en les déployant sur le territoire national. Ce ne sont pas les quelques canons d'artillerie que nous fournissons à l'armée irakienne qui vont changer la donne. En revanche si au sein de la coalition internationale, un certain nombre d'acteurs - en premier lieu la France - faisaient la guerre et ne se contentaient pas d'envoyer un porte-avions dans le Golfe, ce qui n'a aucun effet, les choses pourraient évoluer. Je ne dis pas que le problème de Daech serait entièrement réglé par le feu que nous porterions en Syrie et en Irak, mais en tout cas, il faut le faire.

Quant à notre territoire national, il faut enfin des mesures de sécurité adaptées pour que le double échec de l'Etat qui s'appelle le Bataclan et Nice soit pris en compte sérieusement. Il faut pour cela aller au-delà des effets de manche de l'exécutif en place.

L’université al-Imam en Arabie Saoudite

L’université al-Imam est une véritable citadelle islamique, où se sont formés des «  soldats de Dieu  » de toutes nationalités.

Pendant longtemps, ni l’armée ni la police n’ont été autorisées à y pénétrer. Vaste complexe situé à la périphérie de la capitale, son accès est strictement contrôlé par des gardes privés fortement armés. Vu de l’extérieur, ses hauts grillages, sa salle de contrôle et de surveillance ultramoderne installée au sommet de son château d’eau, ses systèmes de sécurité impressionnants lui donnent davantage l’aspect d’une prison ou d’un camp militaire que d’une université. Les étudiants étrangers savent que le ministère de l’Intérieur saoudien les surveille étroitement. Et de plus, «  les étudiants disposent de leur propre système de renseignement et s’épient entre eux, nous a confié un agent français. Ils observent comment chacun est habillé et dénoncent la moindre déviance qui ne serait pas conforme au code islamique. Pas question, par exemple, d’aller manger en cachette un hamburger chez MacDonald’s, symbole de l’Amérique  ». Entre eux, les étudiants étrangers vivent dans une ambiance paranoïaque et de complot.   À la fin des années 2000, un agent des services français a échappé miraculeusement à un attentat à Riyad. Il avait l’habitude de garer sa voiture devant chez lui. Mais un jour, son voisin allemand utilisa sa place de parking et vit sa voiture soufflée par une explosion. L’espion français comprit vite que c’était lui qui était visé. Il mena l’enquête et découvrit que l’attentat avait été organisé par un Français converti. Arrêté, celui-ci croupit encore dans une prison du royaume. Combien de Français se sont-ils «  égarés  » au pays d’Allah  ? Après une longue attente, spontanément, au printemps 2015, le ministre saoudien de l’Éducation a informé l’ambassade de France à Riyad de la présence de 94 étudiants français, dont 70 inscrits dans des universités islamiques. Depuis, Paris a demandé avec insistance une liste nominative… En vain. Les autorités françaises l’attendent encore  ! Dans ce domaine, la coopération franco-saoudienne montre ses limites même si, officiellement, elle est excellente. «  Il existe des échanges d’informations entre les services de renseignement français et saoudiens, précise une source sécuritaire. Mais les Saoudiens peuvent dire ce qu’ils veulent.  »

Les américains avec leur Pentagone et Hollywood...Quel putain de miracle. Donner envie d'aller se faire tuer, quel talent !

La Chine a surpris les Etats-Unis dans un Pearl-Harbor du futur. Les Etats-Unis sont déstabilisés et Hawaï est occupée par les chinois. Intéressant mais le Roman est trop haché entre plusieurs histoires qui ne se recoupent pas pendant plus de 600 pages. A noter : la théorie de la lumière bleue de l'effet Tcherenkov selon laquelle les sous-marins nucléaires seraient repérables par Satellite en raison de leur signature "radioactive".
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