RICHESSES > ETATS-NATIONS

L'indépendance des Etats-Unis par Trumbull
L'indépendance des Etats-Unis. Peinture de John Trumbull,1817-1819 peintre de la guerre d'indépendance.Il ne s'agit pas de la signature de la Déclaration d'indépendance des États-Unis mais la présentation d'un projet de cette déclaration au Second Congrès continental par la Commission des Cinq (John Adams, Benjamin Franklin, Thomas Jefferson, Robert Livingston et Roger Sherman), un événement qui a eu lieu le 28 juin 1776 donc avant le 4 juillet.

La peinture montre 42 des 56 signataires de la déclaration et Trumbull a décidé de représenter plusieurs participants au débat qui n'ont pas signé le document, comme John Dickinson qui avait refusé de le signer.

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Pays dans le monde

Darkest Hours de Joe Wright (2011) - discours de Churchill

 Winston Churchill n'a rien d'autre à offrir que "Du sang, du labeur, des larmes et de la sueur" : « I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat ».

8# ETATS-NATIONS

Entre les archaïsmes des modes d'organisation des premières tribus et les failles des Empires  qui finissent par s'effondrer #Histoire, personne n'a trouvé mieux que les #Etats-nations pour que les hommes puissent coopérer efficacement. 

Les histoires des Etats-nation ne se ressemblent pas elles comprennent des caractéristiques similaires. Un concept qui juxtapose une notion d’ordre identitaire, la nation (c’est-à-dire des individus qui se considèrent liés entre eux par une #Culture et une notion d’ordre juridique, l’État #Constitution.

Ce principe selon lequel toute nation a droit à devenir un Etat a été lancé par Napoléon Bonaparte et repris par Napoléon III avant de recevoir une consécration internationale avec le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ou droit à l'autodétermination consacré par la charte des Nations Unies (art. 1, &2 et 55) et réaffirmé par la résolution du 14 décembre 1960 dite déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

Des nations qui ont fait l'Etat. 

Parmi elles quelques civilisations millénaires dont les frontières coïncident avec celles de pays contemporains : Russie, Turquie, Chine, Iran, Allemagne et Italie.

Des Etats qui ont fait la nation

comme les Etats-Unis. des pays d'Amérique du Sud, Afrique et Moyen-Orient, Etats-Nations créés par les pays d'Europe de l'Ouest suite à la décolonisation.

Des Etats et nation ont émergé concomitamment 

comme la France et la Grande-Bretagne.

Des Etats et nations peuvent être dissociés.

Une nation peut être écartelée entre plusieurs Etats (Kurdes, Arméniens, Peuls, Bantous, etc.) et des nations différentes peuvent être regroupées dans un Etat plurinational ou multinational (Inde, ancienne Yougoslavie ou l'ex URSS, la Suisse).

Les nations fortes sont bien incarnées par des valeurs et des leaders : Chine, Russie, Etats-Unis, et d'une certaine manière même si les occidentaux ne partagent pas : Turquie et Iran. Leur réussite économique n'est pas pour autant excellente sauf pour la Chine.

Ensuite à l'intérieur de ces Etats, la répartition du pouvoir entre régions et centre peut se révéler déterminante selon les époques. Si ils deviennent trop lourds, Les Etats deviennent incapables : depuis les années 2000, ils auraient dû s'adapter pour jouer un nouveau rôle beaucoup plus tourné autour de la coordination, et de l'agilité. Par exemple, en France et en matière de gouvernance politique, sont apparus des délégués interministériels mais dotés de trop peu de moyens pour être efficaces.


Les Etats n'ont pas le monopole de l'intérêt commun. En marge des Etats, de nouvelles formes d'organisations se sont développées avec un certain succès : #Institutions] et #Entreprises souvent plus efficaces. 

Une état puissant est-il endetté ou pas ? Quelle est la part de richesse optimum que l'Etat doit détenir ? On constate que le patrimoine publique est en baisse depuis les années 1970. Faut-il le traduire par une baisse de pouvoir au bénéfice du secteur privé ?

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  CHAPITRE 8 - ETATS-NATIONS : INSTITUTIONS DEVENUES INCOHERENTES

MODES DE COOPERATION -ETATS-NATIONS - ORGANISATION - POUVOIRS - ADMINISTRATION - HAUTE ADMINISTRATION - RICHESSES - SYSTEME POLITIQUE - CHINE - ETATS-UNIS



Les premiers Etats ont été façonné par les conditions climatiques des grands fleuves de la planète. Ils étaient donc tournés vers l'administration des fleuves : le nil, le Trigre et l'Euphrate ainsi que la Chine avec ses 4 dragons : fleuve jaune, fleuve bleu. Si l'émergence de la notion d'Etat ne repose pas systématiquement sur la proximité d'un fleuve, en revanche l'organisation autour d'un fleuve oblige les agriculteurs à coopérer et donc mettre en place une sorte d'administration, proche de la notion d'un Etat. Selon Gullio Boccaletti, les conditions env n'ont pas provoqué l'émergence de l'Etat mais elle l'ont façonné.


La forme d'organisation des peuples en Etat a abouti à des incohérences et des inégalités majeures. Ainsi, mieux vaut naitre aux Etats-Unis, pays immense avec de nombreuses ressources et bordées d'océans, que l'étriqué Japon, ou le Lesotho enfermé dans l'Afrique du Sud. Aujourd'hui les Etats peuvent représenter des Civilisations (Chine, Russie, Iran), des démocraties bien organisées mais relativement privatisées (Etats-Unis, Europe) ou des régimes non représentatifs sous dictature ou influence étrangère (Vénézuela, Syrie, Corée du Nord pour les dictatures et l'Afrique et le Moyen-Orient pour les pays sous influence).

A l'échelle de la planète, ces systèmes correspondent plus ou moins aux profils sociaux culturels des habitants et reflètent donc des inégalités. 

Modes de coopération

L'Etat se rassemblent en coopérant au sein d'organisation transnationales politiques mais peu efficaces (ONU, Europe, Asean) ou privées et très efficaces (ITU, IATA). Comme l'explique Yuval Noah Harari dans son livre Sapiens, les hommes ont besoin de mythe pour les fédérer et les rendre coopératifs. Les Etats puissants imposent leur "mythe" à leurs concioyers et même aux étrangers. Les Etats-Unis, sans passé fasciste, se permettent d'afficher une forme imposante de nationalisme séduisant la p^lupart des habitants de la planète.

Le retour des Etats

L'humanité a connu successivement plusieurs impulsions accélérant les échanges. La dernière vague, disons suite à l'effrondrement de l'URSS, poussée par la politique ultra libérale des Etats-Unis, a commencé à ralentir depuis la crise financière de 2007. La croissance mondiale soutenu des années 90-2007 avait fini par convaincre les opinions publiques et les dirigeants de nombreux pays que les Etats n'avaient plus vraiment un rôle à jouer. Ils demeurent les "maîtres des horloges" au niveau international et rien ne peut se faire eux.

Le rôle de l'Etat

Les Etats disposent de richesses importantes : le patrimoine des Etats, parfois des portefeuilles d'actifs industriels, une armée, des effectifs de fonctionnaires considérables (plusieurs millions) et dévoués. Ils disposent du privilège de pouvoir collecter l'impôt. 


Organisations à revoir, les reformes ne suffisent plus

Piègés dans des programmes de reformes salutaires mais incohérentes, les gouvernements devraient pouvoir cesser de rafistoler pour recontruire sur le long terme. L'inconvénient étant que rien ne sera stable pour encore de nombreuses années (technologies) et surtout les échelles de temps des hommes politiques ne sont pas du tout compatibles avec les enjeux.


La richesse d'un Etat

Comme une entreprise mais pas tout à fait. Sa richesse correpond à ce qu'il possède moins ses dettes (ou engagements de payer des retraites). Les Etats occidentaux possèdent de moins en moins de chose (ils ont beaucoup vendu : de l'or, de l'immobilier et les entreprises d'Etat)  et à contrerario leurs dettes explosent pour payer les fonctionnaires. La valeur d'un Etat c'est donc à la fois sa capacité à se financier d'abord par l'impôt mais aussi par la dette. La France, avec une administration fiscale très sophistiquée est capable de rassurer ses preteurs. Elle sait efficacement collecter l'impôt. Les biens d'un Etat restent très significatifs ou non évaluable (patrimoine historique) à condition de pouvoir aussi l'entretenir.



Les systèmes régaliens 

Territorialité, Sécurité, Souveraineté

L'Etat et les collectivité n'ont pas le monopole de l'intérêt commun.


Justice, Armée, Hôpitaux

Centres de recherche : prestations intellectuelles




Les administrations

La valeur d'un Etat, réside aussi dans ses hommes. Fonctionnaires et Hauts fonctionnaires dévouées. Si des abus existent, il y a dans la plupart des pays occidentaux une vrai force 




Les droits de ceder des concessions




Les services comme les transports




La dette




Qui dirige un Etat ?

Les représentants élus (gouvernements, députés, sénateurs) doivent pouvoir s'assurer une forme d'indépendance face à de nombreuses pressions possibles : lobby, entreprises, états étrangers, etc. Monter une équipe pour diriger un pays réclame des financements qui ne sont à la portée que d'indusriels. Les budgets de campagnes atteignent tous les 4 ans des records aux Etats-Unis. En France le système semble "officiellement" contrôlée par plusieurs instances (Haute Autorité etc). Dans la réalité, il y a beaucoup de signaux laissant planer des doutes sur la fiabilité des contrôles. C'est décourageant. 


1882, conférence sur les nations d'Ernest Renan

Pour ou contre, ni l'un ni l'autre. Mouvement général vers l'égalité et la liberté des individus et des collectivités. 

Les grands empires, les tribus, les cités, les empires peu structurés, les communautés religieuses sans patrie, la nations, les confédérations, les parentés raciales. Essentiellement : apparition tribu, cité, Empire puis nation. Ce ne sont pas des régimes politiques.



Mort de l'Etat Providence

Comment financer de nouvelles thérapies ? Médecine prédictive.

70% des dépenses de santé sont affectées à 8% de personnes atteintes de pathologies lourdes (principalement des personnes âgées). Repenser le rapport au risque et à l'assurance tel qu'il a été défini après la seconde guerre mondiale.

La liberté :

Les Etats à la recherche de nouvelles légitimités pourraient s'engouffrer dans les brèches liberticides ouvertes par la convergence NBIC. Minority Report et Bienvenue à Gattaca. Durée des peines de prison face à l'allongement de la durée de vie.

La sécurité : 

Accident avec les NBIC : une attaque terroriste d'un groupe de descendants de manipulés génétiques.

Virus informatique sur des nanorobots dans le corps de millions de patients (exemple véritable avec les pacemakers). Séquence ADN de la variole publiée sur Internet alors que nous ne sommes plus vaccinés depuis son éradication en 1979.

Auréplication des nanorobots incontrôlée.

La santé : avec le défi de la bio-équité. Anticiper l'allongement de la durée de vie.




La Nation-Communauté (Pierre Kende []

Les sociétés pré-étatiques étaient toutes, sans exception, des sociétés religieuses []


Une vision de long terme

Les acteurs économiques se préccupent du court terme, les Etats doivent adopter des approchent qui les mettent au-dessus. L'Etat étant une continuité, il suit ses propres engagements au plan international, et doit définir la durée de ses projections pour le compte de la nation. La politique industrielle fait parte de ces actions de long terme. A ce sujet "les néo-libéraux en ont nié la pertinence" . Et pourtant l'organisation de l'appareil industriel, son approvisionnement en énergie doivent faire partie des prérogatives de l'Etat pour compenser les aléas du marché privé.




Pierre Levy : "Il est à prévoir que, dans un avenir peut-être moins lointain qu'on ne l'imagine, les nations seront découplées des territoires physiques. Elles seront beaucoup plus reliées aux langues, aux religions, aux disciplines, aux densités de coopération économique, ou intellectuelle, au travail, aux idées, aux passions, aux musiques, aux cultures, à tout ce qui est d'ordre sémantique et relationnel qu'au hasard des lieux de naissance".



Le premier acte d'un Etat est de lever un impôt. C'est la raison pour laquelle les premiers impôts étaient liés à des #Matières premières comme le blé ou l'orge, très faciles à contrôler car visible contrairement à des pommes de terre et ses épis se récoltent en même temps à l'inverse des légumineuses. Tout est plus facile : collecte, transport, stockage. On comprend donc bien pourquoi les premières formes d'organisation reposaient sur des #Normes comptables et fiscales, ce qu'avaient déjà entrepris les Mésopotamiens dès le IIIème millénaire avant JC.

Evidemment, dès cette époque il y a eu des dérives et ces régimes sont devenus coercitifs. L'existence des murailles autour des villes s'expliquait de manière contre intuitive tout autant par la volonté de se protéger de pillages mais aussi d'empêcher les habitants de fuir.


L'Iliade et l'Odysée ont été composé dans une période obscure entre la chute de Troie et l'apogée d'Athènes.


Les travaux de Hobbes sur l'époque des Lumières. Réponse de James Scott. 


[Entreprises]


  NOTES

[] Selon Marcel Gauchet


Dans les pays anciens, c'est la nation qui a fait l'Etat. Dans les Etats, souvent constitués par les occidentaux, c'est l'Etat qui doit faire la nation. Inadaptation des réformes sans vision cohérente.




 l’Église fut le modèle juridico-politique autour duquel s’est imposé ce principe de la souveraineté de l’État et remontent, pour établir cette démonstration, jusqu’à la fin du XIe siècle, et au rôle joué à l’époque par le pape Grégoire VII.




Détaillant le « dictatus papæ » (« ce que dicte le pape ») révolutionnaire pris par ce pape en 1075, qui lui permet d’exercer « son gouvernement en matière de foi et de morale aussi bien que dans les matières civiles telles que le mariage et l’héritage », et d’établir une « juridiction générale sur toutes les causes qui lui étaient soumises », les deux chercheur montrent qu’il s’agit là d’une rupture majeure : « Dans l’histoire de l’Occident moderne, ce n’est ni la sacralisation des rois dans les monarchies hellénistiques, ni la divinisation des empereurs romains, ni non plus la souveraineté inscrite dans l’être du Dieu chrétien, mais bien la souveraineté pontificale qui servit de modèle direct à la construction de la souveraineté étatique », constatent-ils.








Bibliographie

L'Europe et le spectre des nationalisme, Quelle alternative à l'Etat-nation ? Revue Esprit, par Pierre Kende, Octobre 1991
Le règne des entourages,  Presses de Sciences Po, 2015
Le retour des Etats, Michel Guénaire, Editions Grasset, 2013
Faut-il supprimer le roman national ? L'histoire d'une passion française, Revue des deux mondes, Novembre 2017
La nation contre le nationalisme, Gil Delannoi, PUF, 2018
L'invention de l'Afrique, Valentin Mutimbe, Présence Africaine 2021
Une histoire profonde des premiers Etats, James Scott, La Découverte 2019

Il faut mille fois plus de paperasse pour entretenir une économie de marché libre que la monarchie de Louis XIV. David Graeber

Les Etats-nations devenus moins puissants ?

Les statistiques citées dans le rapport sur les inégalités mondiales (Editions Seuil 2018) montrent une tendance à la baisse de la richesse publique comparée à la richesse nationale. Tendance mondiale entamée dans les années 1980.

Une meilleure organisation des dettes souveraines : le bleu et le rouge

L'institut Bruegel vient de publier une étude intéressante sur la possibilité de mieux organiser les dettes souveraines des Etats européens : il propose de distinguer la bonne dette, dite dette bleue, qui respecte les critères en vigueur, de la dette rouge qui va au delà des limites autorisées. L'idée est de mutualiser la dette bleue au niveau européen et de faire bénéficier à tous les Etats d'une signature réputée, celle de l'Europe, pour cette "bonne dette".

Pour la dette rouge, rien ne serait changé, mais la possibilité pour un Etat très endetté d'émettre de la dette bleue à des taux d'intérêt très raisonnables devrait soulager l'économie de nombreux pays.

Selon le tableau ci-dessus, la Grèce pourrait par exemple émettre au moins la moitié de sa dette sous forme de dette bleue à des taux relativement bas, même si elle doit payer plus chère sa dette rouge.

Rapport de l'Institut Bruegel : The Blue Bond Proposal - Mai 2010

Dette des Etats-Unis en milliards de dollars

Le grand bluff chinois - Thierry Wolton - Robert Laffont - avril 2007

Livre très intéressant pour en savoir un peu plus sur les coulisses de l'économie chinoise et de ses dirigeants.

La Chine fascine l'Occident ? Elle n'est qu'un dragon de papier. Les temps ont changé, les méthodes sont restées les mêmes : hier la Chine maoïste nous noyait sous sa propagande, aujourd'hui Pékin joue le grand bluff. En matière économique, politique, sociale ou diplomatique, l'empire du Milieu a bien souvent des allures de dragon de papier : mille familles communistes tiennent le pays en coupe réglée, les libertés sont inexistantes, le Parti gonfle les statistiques économiques, les entreprises les plus importantes sont propriété d'Etat, le « miracle économique » repose sur le piratage, la contrefaçon et un made in China de pacotille, un gouffre social sépare quelques riches de l'écrasante majorité des pauvres... Non, l'avenir du monde n'appartient pas à la Chine ! C'est une tout autre réalité que nous donne à voir Thierry Wolton : celle du double discours, du mensonge et de la corruption. 

Quelques idées à retenir :

1/ L'Université de Qinghua de Pékin est l'équivalent de Polytechnique en France.

2/ Citation : "Au départ, l'étranger a de l'argent et le partenaire chinois une meilleure connaissance du système.  A l'arrivée, c'est le Chinois qui a l'argent et l'étranger une meilleure connaissance du système."

3/ La SASAC est la Commission d'administration et de supervision des actifs de l'Etat, créée en 2003 pour vendre les pépites des entreprises nationales aux investisseurs étrangers tout en en gardant le contrôle. Elle pilote environ 200 entreprises.

4/ Les statistiques de la croissance chinoise (PIB) :
- mensonge à tous les niveaux hiérarchiques : 1% à 2%
- fabrication de produits invendables issus d'entreprises d'Etat : 2% à 3% (entrepôts pleins de marchandises mises au rebut)
- absorbtion de la croissance de la population active (10 millions d'individus par an) : 3% à 4%
Il faudrait donc 8% au moins de croissance pour compenser ces pesenteurs. 
Selon un économiste chinois : 7% de croissance chinoise valent 3% de croissance américaine (Cheng Xiaonong)


Patrick Sabatier - Washington Confidential - JC Lattès - octobre 2008

Patrick Sabatier est un journaliste correspondant du Point à Washington. Son livre est un descriptif thématique des réalités qui se cachent derrière les mythes et clichés du pouvoir aux Etats-Unis. Le complexe militaro-financier, la Fed, le monde de la Communicatio, les armées privées, etc sont évoqués juste avant la fièvre présidentielle de fin 2008.

Plus que jamais, Washington est la capitale du monde. Mais connaît-on vraiment cette quasi-cité impériale aujourd'hui en proie au doute ? Quelle réalité se cache derrière les mythes, les clichés et les idées reçues ? Quel est le véritable pouvoir du complexe militaro-financier qui, autour du Pentagone, irrigue l'industrie nationale ? Comment la Réserve Fédérale, le Trésor, le FMI sont-ils devenus le centre névralgique d'une finance mondiale en crise ? Quelles affaires de corruption et quels scandales sexuels ont alimenté la rébellion de l'électorat américain contre Washington ? Quels lobbies décident des contrats faramineux, à l'instar de celui qui oppose EADS et Boeing ? Une année durant, Patrick Sabatier a enquêté dans les coulisses du pouvoir à Washington. Il a aussi dressé les portraits de certains acteurs majeurs du jeu de la démocratie : un juge à la Cour suprême, un célèbre évangéliste, un idéologue néoconservateur, un patron de syndicat, une conseillère d'Obama... Autant de personnages qui racontent les heurs et malheurs de Washington dans la fièvre de la présidentielle de 2008.Biographie de l'auteurPatrick Sabatier a été correspondant en Asie et aux États-Unis, puis directeur adjoint de la rédaction de Libération. Il collabore aujourd'hui au Point depuis Washington.              

Le choc des empires - Jean Michel Quatrepoint - 2014

Ce livre présente les stratégies économiques et commerciales des Etats-Unis, de la Chine et de l'Allemagne avec un angle historico-économique très intéressant. La France passe pour nation dépassée faute d'avoir su définir une stratégie et une tactique patriotique. Ses atouts (armée, diplomatie, influence cluturelle) se sont dilués dans l'Europe et ses élites ont préféré transofrmer l'héritage des Gaullistes/Communistes en quelques groupes du CAC 40 sous influence américaine que de consolider ses PME en ETI. 
L'auteur fait très bien ressortir les faiblesses françaises et l'absence d'anticipation de la part des dirigeants. Le livre contient plein d'exemples pertinents.

Livre passionnant et bien documenté : l'auteur sait piocher habilement dans les chiffres sociaux-économiques, dans l'histoire et l'actualité. A partir de ces éléments, il dresse un bilan pertinent des lacunes françaises et propose quelques pistes pour en sortir. Les libéraux et les communistes devraient le livre. Il faut espérer que ce livre inspirera l'émergence de la troisième voie à la française : notre entreprise-nation. 

Notes de lecture :

l'alliance sini-américaine puis le revirement vis à vis du Japon

les raisons historiques de la vitalité économique alllemande : le modèle "entreprise-nation",  l'héritage de Bismark (Sonderweg), p119
- la qulaité des produits : dès 1887 les anglais font voter une loi obligeant les exportateurs allemands à afficher le "made in germany" afin de détourner les consommateurs britanniques. Mais c'est l'inverse qui se produit : les allemands investissent dans l'innovation et leurs produits deviennent alors les plus recherchés.
- le foot : formation et apprentissage (en France tendance à faire des trafics d'adolescents provenant d'Afrique)
- des liens historiques forts avec les Etats-Unis :
Lors du premier siècle d'existence des Etats-Unis, les allemands étaient la troisième communauté d'origine derrière les anglais et les esclaves. 270 000 immigrants en 1790.
Les Etats-Unis ont soutenu le redressement de l'allemagne entre les deux guerres : de 1925 à 1928, l'Allemagne a pu payer ses réparations sans avoir besoin d'un excédent de sa balance commerciale. Après la seconde guerre mondiale, ils ne se privent pas pour piller son industrie comme les Russes.
- rôle de Ludwig Erhard, de l'école de Fribourg, de la morale kantienne.
- réunification allemande bien gérée : "il fallait que le capital aille vers les hommes, afin que les hommes n'aillent vers le capital". La réunification n'a pas eu pour effet d'arriver l'Allemagne à l'Europe mais l'Europe à l'Allemagne.
- Berlin : capitale d'Empire plutôt que capitale d'Etat
- Le retour du Saint-Empire Germanique

mais des points faibles :
- démographie
- coût de la réunification : 1 500 milliards d'euros sur 20 ans
- informatique
- énergie
- forces militaires (à relativiser)

La comparaison de la situation allemande avec celle de France est intéressante p147

Médiocrité des dirigeants français p162 et 163

Fondations influentes : Friedrich-Ebert (proche SPD), Konrad-Adenauer (proche CDU), Bertelsmann

Effets pervers de la baisse des taux de la BCE sous Trichet

Parcours politique de Mme Merkel

Politique de lutte contre la corruption en Chine 

Typologie de la société chinoise


Personnalités citées : Bismark, Angela Merkel, Mao Zedong, Hu Jintao, Xi Linpin, Bo Xilaï

L'empire des dettes -William Bonner et Addison Wiggin - Belles lettres - mai 2006

Un livre qui bien avant la crise dresse un bilan sans concessions des décennies qui ont précédées avec une critique de l'endettement excessif des Etats-Unis. Un des principaux constats des auteurs est que dans l'histoire des Etats-Unis les meilleurs Présidents sont ceux qui n'ont rien fait comme Harding, Garfield, et Arthur. Rien faire est mieux que Faire Mal comme Wilson (page 114). La dernière chose dont les gens ont besoin c'est d'un Président qui veuille rendre le monde meilleur.

 William Bonner a un vrai talent de conteur avec le sens de l'anecdote. On s'amuse à le lire nous prédire les énormes difficultés que va entrainer le surendettement des entreprises, des particuliers et de l'état américain. Plus d'un an avant la crise des subprimes il avait prévu que cet endettement inconséquent allait causer de graves problèmes. William Bonner met en perspective historiques les évolutions économiques. Il s'exprime dans un langage accessible et pas dans un jargon de chiffres et de termes techniques obscurs.

Cependant il est trop sur de lui. Il ne dispose pas de boule de cristal. Il est facile de prévoir le déclin de l'empire américain, tout fini par décliner un jour, mais quand ?  Dans 50 ans, 150 ans, 500 ans ?.
Après tout l'empire romain a duré des siècles et des siècles avant de vraiment décliner au 5° siècle et pour les historiens de l'antiquité d'aujourd'hui n'aurait même jamais décliné. William Bonner ne semble pas voir que le problème de l'endettement peut être résorbé par la croissance économique et surtout par la baisse des taux d'intérêt, politique qu'a menée la banque centrale américaine (Federal Reserve Bank) en 2008/2009. L'inflation peut aussi résorber le fardeau comme cela a été le cas pour la France après la première et la seconde guerre mondiale.

Son conseil final, acheter de l'or est douteux. L'or est une matière première comme une autre et son prix peut baisser comme celui du pétrole ou du charbon si on trouve de nouveaux gisements ou si on met au point de nouvelles méthodes d'extraction. L'empire des dettes est en tout cas un livre d'économie unique et l'un des rares ou l'on s'amuse vraiment.  Un livre prémonitoire écrit bien avant la crise financière de 2007.

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