RICHESSES > GRANDES FORTUNES
En France, c'est sous le nom d'Oncle Harpagon, inspiré du personnage central de L'Avare de Molière en raison de son avarice, qu'il apparaît tout d'abord dans Donald et le Secret du donjon en 1949.
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Fortune du premier miliardaire mondial en milliards de dollars américains (2019)Le Président d'Henri Verneuil
Elysium de Neill Blomkamp
5# GRANDES FORTUNES
Les grandes fortunes, les talents, plus généralement les Populations de chaque pays forment ce que l'on appelle une Société. Paradoxalement, c'est le terme en français pour désigner une Entreprise. Ces Sociétés forment "ensembles" la partie humaine des #Richesses.
L'essentiel du patrimoine des ménages les plus riches est constitué par des biens immobiliers et en particulier leur domicile personnel.
Derrière ces riches sans autre pouvoir que de celui de détenir un bien immobilier bien situé, à vrai dire bien faible, se cachent de véritables grandes fortunes, la plupart étant devenues internationales et difficiles à cerner. Autrefois, les terres, les châteaux et maisons de maîtres de l'aristocratie étaient plus facilement identifiables. Aujourd'hui, les montages fiscaux, la mondialisation et le progrès technique brouillent les pistes. Qui peut se payer une classe business pour prendre l'avion même pour les 1% des plus hauts revenus ? Et pourtant, pour qui voyage, elles sont pleines ces business...
Les grandes fortunes détiennent la majorité des moyens de production et des #Pouvoirs à travers de grands groupes et leur influence ("soft power"). L'Etat doit assurer son rôle de les surveiller, ce qu'il fait assez mal.
Bill Gates est le grand financeur de programmes d'aides internationaux. C'est bien et peut-être plus efficace que des bureaucraties mais est-ce souhaitable de dépendre autant de la bonne volonté de quelques hommes, peut-être bien intentionnés et brillants, et un jour de leurs héritiers moins éclairés ?
Revenons sur l'immobilier : le Président Donald Trump est un ancien "mogul" de l'immobilier, tout comme Arnold Schwarzenegger avant d'être un acteur, le fondateur de Zara, Amancio Ortega, et comme beaucoup de millionnaires.
L'influence de l'argent sur la politique a toujours existé. Dans le film Le Président (1961), Henri Verneuil illustre sans concessions l'influence de certains "riches" sur le monde politique. A une certaine époque, en France, on parlait des 200 familles.
Rien de nouveau mais l'existence de paradis fiscaux en plein essor dans les années 1990-2000 vient compliquer la tâche pour analyser objectivement la richesse. Ils viennent perturber la nécessaire comptabilité de ce qui existe et doit être recensé.
A coté des grandes fortunes, au départ probablement méritées, puis ensuite héritées, vivent les #Talents. Talents que certains milliardaires vont se payer dans leur intérêt. Si une partie du talent s'hérite, il se travaille ce qui permet de rebattre les cartes.
CHAPITRE 5 - LES GRANDES FORTUNES : RIEN N'IRA DANS LA TOMBE
DE JOHN DAVIDSON ROCKFELLER A BILL GATES - HISTOIRE DU MONOPOLY - LES RICHES DE LE MONDE HNWI - LES NOUVEAUX MILIARDAIRES ET LE TRANSHUMANISME - LES FONDATIONS - QUELLE FISCALITE ? ENTREPRNEURS - HERITIERS - FINANCIERS - COURONNES - ARTISTES - SPORTIFS - DICTATEURS
Bill Gates a déshérité partiellement ses enfants et doté sa fondation de moyens si importants que sa capacité d'intervention dépasse celle d'Etats et d'ONG comme les agences de l'ONU. Par chance, le capitalisme corrige de lui même ses défauts quand l'un des plus riches du système le décide. Est-ce plus efficace ainsi ? Peut-être. Ou au moins équivalent car les mêmes aides seraient possiblement moins efficaces entre les mains d'une bureaucratie étatique.
S'en remettre aux personnalités les plus puissantes, les yeux fermés n'est pas une solution durable. Le risque de tomber sur des "Donald Trump" existe bien réellement. Si certains dictateurs éclairés ont apporté des choses positives malgré beaucoup de souffrance, d'autres ont provoqué des catastrophes (exemple ?). Une certitude, les grandes fortunes peuvent influencer des élections et organiser les lobbies. Etre riche, une fois propriétaire de maisons, de montres de luxes ou de yatch, c'est uniquement posséder du pouvoir qu'il soit ensuite délégué ou non. Du pouvoir sur les [populations], les Etats, les entreprises, et les matières premières.
De John Davidson Rockfeller à Bill Gates
L'homme le plus riche de l'histoire avec une quote-part de la richesse des Etats-Unis de l'ordre de 1,5% était JD Rockfeller dont la famille d'origine allemande était arrivée aux Etats-Unis dans les années XX. Surnommé le "plus grand criminel de son temps" par le puissant gouverneur du Wisconsin, Robert La Follette, il était de son vivant honnis par les américains de tout bord, progressisite, populistes, etc.
Au cinéma, les scénaristes propagent dans l'imaginaire collectif, l'impression que seuls les miliardaires peuvent agir : de Batman à Iron man mais aussi pour les jeunes enfants comme par exemple du dessin animé de courses de voitures, Cars (le 3ème), histoire dans laquelle le miliardaire Dinoco rachète l'écurie de Sterling pour sauver l'avenir d'une voiture du course.
Histoire du Monopoly et théorie de Ricardo
Les nouveaux milliardaires et le courant transhumaniste
Une nouvelle génération de milliardaires est en train d'émergée. Entrepreneurs des GAFAM avec trois sous-générations représentés :
Informatique : Microsoft (1975), Apple (1976)
Internet & commerce électronique : Amazon (1994), Google (1998)
Réseaux sociaux : Facebook (2004)
Figurent les boîtiers, les plateformes mais pas les opérateurs télécoms (marchés nationaux) ni les producteurs de contenus.
Netflix, c'est 1997 et Tesla (2003).
Elon Musk dont la fortune est estimée à près de 20 milliards dollars en 2018,
Gary Kurtweil
Les fondations
Celles de riches
Celles d'autres causes (religions)
De plus en plus de riches (millionaires)
Quelle est le seuil...
Dans son livre 20 000 milliards de dollars, Edouard Tétreau donne un bon exemple de la psychologie des américains :
" En février 2010, en plein débat sur la réforme du système de santé américain, je me promène dans Harlem, et engage la discussion avec un vieux doorman, afro-américain, à qui je demande mon chemin. Il est symphatique, affable et plutôt drôle. Lorsque la conversation dévie sur le plan Obama, il devient comme un autre homme. Il est farouchement contre ! Je ne comprends pas très bien : " Mais vous devriez en bénéficier, non ? Vous me dites vous même que vous n'avez pas de couverture médicale." La réponse qu'il me donne est un concentré d'Amérique: "Ouais, peut-être que j'en bénéficierais, mais je n'en veux pas. Parce que si un jour, je deviens riche, je ne vois pas pourquoi je devrais payer pour que les pauvres aient une couverture médicale !".
Je lui demande son âge : 66 ans. "
Pourquoi sont-ils riches ? Fiscalité
Pouvoirs
Médias
Financement d'hommes politiques
Les Etats-Unis ne donnent pas le bon exemple et les chinois leurs amboitent le pas.
Andy Stern, patron du syndicat SEIU (Service Employees International Union) : "On disait jadis que ce qui était bon pour General Motor était bon pour l'amérique [...] mais aujourd'hui ce qui est bon pour Wal-Mart ne profite qu'à 5 familles" (les héritiers de Sam Walton, fondateur du premier groupe de distribution américain).
"Il n'y a pas de meilleur endroit pour commencer à corriger ce qui ne va pas dans l'économie mondiale ..."
"Andy prend un plaisir visible à fustiger un parti démocrate élitiste, sans passion ni idées, de plus en plus coupé des travaillleurs". Malheureusement, si Donald Trump est jugé comme un mauvais Président, c'est bien que quelquechose n'allait pas non plus chez Obama. Il a été incapable de faire élir un candidat démocrate, ni même d'empêcher Trump de représenter les Républicains.
[Talents]
NOTES
Andy Stern, élu en 1996 à la tête du syndicat américain le plus puissant de la fameuse confédération américcaine regroupant une soixantaine de syndicats, AFL-CIO (American Federation of Labor / Congress of Industrial Organisation). Il est moins connu que Jimmy Hoffa, Président des Teamsters (routiers)
L'unité de mesure est le Trillion de dollars, c'est à dire : 1 000 milliards
Attention :
en Français : 1 000 milliards = 1 billion et 1 000 billions = 1 trillion
en Anglais : 1 000 billions = 1 trillion et 1 000 trillions = 1 quintillion
Nous utilisons le trillion américain.
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RESSOURCES
Bibliographie
20 000 milliards de dollars, Edouard Tétreau, Grasset 2010 (p73) / Ancien analyste financier du Crédit Lyonnais Securities, Financier, chroniqueur dans la presse
Washington Confidential, Patrick Sabatier, JC Lattès, 2008 (p553) / ex directeur adjoint de Libération et journaliste au Point
Mémoires, David Rockfeller, Editions de Fallois, 2006
Rapport sur les inégalités mondiales, Plusieurs auteurs, Seuil 2018
Enquête sur les bourgeois. Aux marges des beaux quartiers, Kevin Geay, Fayard 2019
PDF A TELECHARGER - GRANDES FORTUNES
Les riches ne se sentent pas riches car ils connaissent toujours quelqu'un de plus riche qu'eux.
Comment l'espèce humaine survivra à l'économie du XXième siècle ?
A son actif :
- plus d'un milliard d'emplois créés depuis 1980
- plus d'un milliard de personnes sorties de l'extrême pauvreté depuis 1990
- la richesse mondiale des ménages a plus que doublé depuis 2000
Mais à son passif :
- 5,5 milliards de personnes vivront dans des zones de stress hydrique en 2025 selon WWF
- 2,8 milliards de personnes vivent avec moins de 2 $ par jour
- 925 milllions de personnes ne mangent pas à leur faim
- le 1% le plus riche de l'humanité possède près de la moitié des richesses mondiales
Il se demande si les religions et les grandes fortunes mondiales ne devraient pas mieux s'impliquer dans la régulation de la finance mondiale. C'est le sujet de son livre sur les limites du système capitalisme paru le 9 septembre 2015 intitulé Au délà du mur de l'argent. Loin d'écrire un ouvrage naïf "antisystème", il pointe les vrais problèmes.
Ce bilan à charge et décharge interpelle. L'étude des richesses permet de mettre en avant les ordres de grandeur des principaux agrégats de l'économie mondiale.
Avec la mondialisation les montants d'argent évoqués deviennent si élevés qu'ils ne sont plus comparables à des montants compréhensibles à l'échelle humaine (salaires, valeur d'un logement).
Par exemple, en 2015 :
- Environ 500 sociétés d'investissement gèrent plus de 68 000 milliards de $ de richesses (d'actifs, en langage de financier).
- 21 000 à 32 000 millliards de $ seraient cachés dans les paradis fiscaux.
- L'encours des dettes mondiales est estimé à 199 000 milliards de $.
Concentration de richesse et Droit de Propriété
Le débat Riche/Pauvre ne date pas d'hier. La pauvreté peut-elle être la conséquence de mauvaises vies antérieures : c'est le cas pour une partie de l'humanité, les hindoues en particuliers, qui croient en la réincarnation.
Pour les autres elle doit résulter du mérite et pourtant, il est évident que les choses ne se passent pas ainsi.
Même lors de la révolution française, la notion de propriété a été mise de coté, derrière la liberté, l'égalité et la fraternité etc. La Monarchie est tombée mais rien n'a été prévu en cas de nouvelle concentration richesse parmi la population. Les milliardaires d'aujourd'hui sont-ils plus méritants que nos anciens Rois ? Probablement mais pas leurs héritiers....
Une définition de la richesse ne fait jamais l'unanimité. Le seuil est difficilement déterminable.
Dans le jargon des banques, les riches disposent d'un capital de 1 million de dollars pour investir. En janvier 2014, il y aurait 5 730 000 personnes correspondants à ce critère aux Etats-Unis, 566 000 en France et 1 381 000 en Chine
Selon l'ONG Oxfam, 50% des richesses de la planète seraient détenues par 1% de la population (110 trillons de dollars). Rapport "En finir avec les inégalités extrêmes."
Les principaux gestionnaires de fortunes au début des années 2010 :
HSBC PWS Hong Kong, Northern Trust Chicago, Bessener Trust NY, Bank of NY Mellon WM, Pictet, Bloomberg
Concentration des richesses par Paul Jorion 2010
La concentration de la richesse s’accompagne d’une concentration parallèle du pouvoir. Celle-ci a été étudiée par une équipe du Polytechnicum de Zurich, qui a analysé les données empiriques disponibles en termes de participations financières pour faire émerger l’image du pouvoir et de sa concentration. Ses conclusions sont présentées dans un article intitulé « The network of global corporate control » écrit par trois auteurs, Stefania Vitali, James Glattfelder et Stefano Battiston.
Les implications de cette découverte sont bien entendu nombreuses ; l’une d’elles est la remise en question de l’image d’un univers de concurrence non biaisée, dans la mesure où les supposés concurrents ont en réalité leurs intérêts très fortement imbriqués ; une autre est la facilité avec laquelle une structure aussi centralisée est susceptible de succomber à des effets de contagion et donc exposée à un risque systémique – d’où la fragilité de la charpente financière du monde économique actuel.