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Espérance de vie anticipé France 2020-2025 (Femme versus homme 80 ans)Erin Brockovich de Steven Soderbergh avec Julian Roberts (2000)
21# AGRI-SANTE
La durée de vie moyenne a plus que triplé en France en deux siècles et demi, passant de 25 ans en 1740 à plus de 80 ans en 2020. Pendant le 19ème siècle la durée de vie moyenne tournait autour des 40 ans. C'est seulement depuis le début du 20ème siècle qu'elle augmente régulièrement sans interruption sauf lors des guerres mondiales. Depuis le début du 21ème, elle semble se stabiliser dans les pays développés.
Le revers de la médaille au bon développement de la démographie étant de pouvoir nourrir tout le monde dans de bonnes conditions écologiques. Le sort de l'humanité va dépendre des possibilités offertes par la [Science] à l'origine, à la fois de problèmes mais aussi de solutions.
CHAPITRE 21 - AGRI-SANTE
Génétique et semences
Santé publique
Les sujets de santé publiques concernent vraiment l’ensemble de la population quelle soit malade ou en bonne santé. Vaccins, épidémie, nutrition, psychologie. Qui croire entre les gouvernements, les ONG, les experts, l’industrie pharmaceutique, ses propres médecins, son bon sens et maintenant des millions d’avis disponibles sur Internet ?
Intéressant d’avoir l’avis de spécialistes de la santé. Ils travaillent à l’OMS ou pour l’OMS@ mais ils ne peuvent logiquement pas parler. Tournons nous vers d’anciens de l’OMS même si leurs connaissances datent un peu. Yves Charpak, fils du prix Nobel, a été DG OMS Europe pendant. Il raconte son expérience à travers des échanges épistolaires avec son conseiller scientifique. ATTENTION C’EST L’INVERSE. Charpak, épistémologiste souhaite aborder sans langue de bois les enjeux liés à la santé.
Que se racontent les deux experts ?
Nuançons l’approche dans le domaine de la santé. Au niveau des experts, certains se sentent concernés par la médecine individuelle et d’autres par la santé publique. Typiquement, les campagnes de vaccination font partie des priorités d’une stratégie de santé publique au détriment d’éventuels cas problématiques. L’intérêt collectif prime sur l’intérêt individuel. Néanmoins, l’opinion publique devient plus individualiste et refuse plus facilement des campagnes car elle cède à la démagogie présente dans les médisa [Information] ou les réseaux sociaux (exemple de l’Ukraine). Conséquence, des épidémies que l’on croyait oubliées, repartent de plus belle.
Relations scientifiques et politiques
Approche de spécialiste médical, scientifique différente de celle de gestionnaire de système (épidémiologiste)
Échange entre Cargèse et Varsovie
Selon XX, : "pour le professionnel de l’évaluation en santé publique que j’étais, il était affirmé que les systèmes de santé s’occupaient de toute la santé. C’est-à-dire pas seulement des soins mais aussi de la prévention et de l’environnement de vie, ce que notre petit milieu de la santé publique répétait en boucle sans être écouté ni compris par les autres professionnels de santé, et pour cause : de notre côté, nous ne voulions pas admettre que les soins, les « activités médicales », faisaient partie du même système de santé que notre noble cause de la santé publique, centrée sur la prévention, l’éducation à la santé et la promotion de la santé.
Être premier dans un classement n’aide pas à réformer. (Cas de la France)
Système sociaux et de santé
Mauvaise compréhension en raison d’une absence de pédagogie
Exemple du dîner de Charpak
Absence de transparence explication des difficultés à réformer.
Alimentation
Les aliments ultra-transformés (AUT) : yaourts aux fruits, surimi, nuggets de poulet, fromages industriels, barres chocolatées, céréales du petit déjeuner pour enfants. Hyperglycémiants en raison de la présence de sucres rapides qui peut conduire à une insulino-résistance. Technique qui consister à casser la matrice des aliments et à la fragmenter en plusieurs éléments plus petits (crackage). Des différences de métabolisation entre du sucre ingéré par un fruit entier et une compote. Des risques aussi avec 200 additifs non utiles (à l'inverse les conservateurs et les antioxydants) utilisés fréquemment.
Intérêt du jeune de quelques jours de au moins une fois par an.
Agriculture mondiale : un désastre annoncé
Taille des exploitations agricoles
Accord international de 1995 fixe les règles d'application des brevets aux gènes, semences et espèces végétales et animales. Inspiré par la législation américaine, ce réglement élargit au domaine du vivant ce qui était jusque-là limité au domaine de l'économie industrielle. (exemple RiceTec, société Texane et Riz Basmati). Les grandes firrmes internationales tentent de s'approprier des ressources communes dans de nombreux pays.
Endettement au Danemark
Démantelement de la politique agricole européenne (PAC mise en place par le Traité de Rome de 1957) et donc de la souvenaineté alimentaire. Oignon et pays Dogon.
Disparition des exploitations de tailles moyennes : ne restent plus que les petites ou les très grandes. Exemples de taille d'exploitation : 12 000 ha en Russie contre 420 ha dans le bassin parisien pour du blé.
Nom des fonds d'investissement (lien Finance)
Risque de retrait de capitaux ?
André Neuveu, Editions Autrement 2012
Contrairement au Tigre ou à l'Euphrate, le Nil ne nécessitait pas de faire des canaux d'irrigation. Les crues s'en chargeaient naturellement à chaque saison après plantation. Beaucoup plus facile.
Dust Bowl Arkansas : problème des nappes phrératiques.
Les scandales sanitaires
Don du sang, Tabac, Mediator. L'industrie pharmaceutique a fait sienne la philosphie du Dr Knock, personnage de la pièce de théâtre écrite en 1923 par Jules Romains.
On invente des maladies. Cas de Pfizer et la fibromyalgie (Lyrica et autres médicaments qui peuvent représenter des milliards d'euros de chiffre d'affaires). Beaucoup d'exemples avec les maladies "psy".
Fausses nouveautés. Les techniques des Labo consistent parfois à créer des me too avec une légère variation (type vitamines) pour obtenir une rapide AMM (Autorisation de Mise en Marché) au moment où le médicament d'origine devient un générique moins cher et copiable par d'autres laboratoires (20%).
Accélerer les AMM au risque de faire des erreurs. Les AMM proviennent du scandale de la thalidomide dans les années 1960. Dispose t-on des contres expertises suffisantes ? De qui est composée la commission des AMM ? (Claude Le Pen économiste de la santé). De la fausse transparence est organisée (liste de conflits d'intérêts mais rarement vérifiées), les Commissions ne sont pas publiques comme aux Etats-Unis ?
Budget marketing : des centaines de millions de dollars dont parfois jusqu'à 40 millions pour de repas dits "éducatifs", et arroser toute la chaîne, financement de l' AFSSAPS, presse (Quotidien du médecin financé à 60% par de la publicité)
Nutrition et agriculture
L'ancienne méthode d'agriculture pluviale pouvait produire environ 600 kg de céréales par ha. Avec l'irrigation et la polyculture les agriculteurs peuvent obtenir jusqu'à 2000 kg soit 100x plus de calories que du bétail en pature.
Exemple de première guerre biologique en Italie. Les Allemands ont inondé les marais Pontins au sud de Rome pour réintroduire le paludisme
Cas des recherches d'eau des américains en Arabie Saoudite par Twitchell qui déboucheront sur l'exploration pétrolière.
Grand Bond en avant dans les années 60 : famine, 35 millions de morts. Mauvaises conditions météos mais infrastructures en mauvais état.
NOTES
Notes
Bien en selle, Giulia Enders
Bibliographie
La Bataille de l'Eau, Loïc D'ArcelBéatrice Majnoni d'Intignano (extrait du Que Sais-Je ? 2001-2016).
Notre santé dans l'arène politique mondiale, Marc Danzon et Yves Charpak, Belin
"Gh'hm'ye 8 était en charge de la Terre depuis seulement 153 années terrestres. Furieux, il s'en est mêlé et il a imposé des quotas à chaque pays. Même possibilité d'accéder à des ressources en eau potable que vous soyez indien ou Suisse. Un point c'est tout, démerdez vous. A qui s'est-il adressé et y avait-il des menaces ? A t'il demandé une autorisation ? Personne n'a jamais su comment il s'y était pris" Mais cela a été fait. Extrait du Roman de Science-Fiction Oeufs à la Coke
Pyramide de Maslow
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Texte de 2014
En l’an 2000, 193 états membres de l’Organisation des Nations Unies et 23 organisations internationales se sont fixé huit objectifs : atteindre, d’ici à 2015, des « niveaux de progrès minimum » en matière de réduction de la pauvreté, de la faim, des inégalités, ainsi qu’en matière d’amélioration de l’accès à la santé, à l’eau potable et à l’éducation.
2015, nous y sommes presque. C’est donc l’heure du bilan. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu tous les journaux du matin ou du soir pour savoir que tous les objectifs n’ont pas été atteints, notamment dans le domaine de la santé, et notamment en Afrique de l’Ouest où le virus Ebola déploie ses ravages. Est-ce que ces retards ne sont dus qu’à l’insuffisance des financements ? Ou bien y a-t-il d’autres facteurs, moins faciles à identifier, qui auraient également joué un rôle, qui auraient fait entrave, par exemple des tensions entre les contraintes de la médecine, les intérêts marchands et les pouvoirs politiques ? On se doute bien que oui.
De plus, les inégalités en matière de santé s’inscrivant presque toujours dans le sillage des inégalités économiques et sociales, les problèmes ne peuvent pas être traités de façon séparée, ce qui rend plus complexe la question de savoir comment être efficace. Comment faire pour agir à bon escient ? Ne s’agit-il que d’une affaire d’économie ou de volonté politique ? Ou bien est-ce aussi une affaire de sciences, de connaissances, de rationalité ? Pour le dire de façon lapidaire, les savoirs peuvent-ils servir à lutter contre la pauvreté ? Si oui, lesquels ?
Les Lobbies dans l'industrie de la santé et de l'alimentation
G. Akerlof et R. Schiller, deux prix Nobel américains, conseillent arguments à l'appui des contre-pouvoirs informés, décidés et puissants face à un marché tenté par le "mensonge et la manipulation" dans l'alimentation, le médicament, le tabac et les drogues. Une collaboration entre les Anglo-Saxons, en avance sur le méthodologie, et les Européens continentaux sera la bienvenue. [....]
Notre prix Nobel Jean Tirole offre aussi un cadre de réflexion sur l'asymétrie, la responsabilisation des entreprises et les régulations. L'Europe de la santé pourrait s'en inspirer !
Les dépenses de santé et de retraites représentent entre 16% et 22% du PIB en Europe. En 2050, ce niveau pourrait atteindre les 30 %. Pour financer un tel niveau, il faudrait un taux de croissance annuel de l'ordre de 5% ce qui n'existe plus depuis les Trente Glorieuses.
Quelques idées & chiffres :
Dans les pays très pauvre, l'espérance de vie restant basse, investir dans l'éducation semble peu rentable. Il faut atteindre un minimum d'espérance de vie pour amorcer un processus de développement.
La branche santé, médico-social emploie 2,2 millions de personnes en France, soit 8% de la population employée.
Trois lois fondamentales pour un système de santé :
1. ses moyens financiers dépendront de la croissance économique
2. les dépenses seront partagées entre prix et volume des soins consommés par la population, et de ce partage dépendront à leur tout les revenus des travailleurs du secteur de la santé
3. le progrès technique réduit le coût des soins au niveau microéconomique mais l'augmente au niveau macroéconomique. D'où des conflits d'intérêts appelant un arbitrage politique.
Trois scénarios se dégagent :
1. Conflit de génération entre les jeunes et/ou actifs et les vieux et/ou malades. Cf La Chasse aux vieux
2. Conflit philosophique et refus d'Europe
3. Nouveau consumérisme
4. En France, le temps de la réforme
Béatrice Majnoni d'Intignano (extrait du Que Sais-Je ? (2001-2016).
L'origine du Riz
Conduire des recherches du point de vue génétique sur l’origine des plantes cultivées ne se justifie pas principalement du point de vue de la connaissance sur notre préhistoire. Pour la recherche finalisée sur le développement, il s’agit
de contribuer à définir des stratégies de conservation et d’utilisation de l’agrobiodiversité
qui est représentée par les variétés traditionnelles et les espèces sauvages proches parentes des espèces cultivées, en vue d’une production alimentaire accrue de manière durable. De plus, comme il est malheureusement hors de doute qu’une part croissante de la biodiversité générale ne pourra survivre sans intervention humaine active, la connaissance des processus génétiques de la domestication contribuera aussi à définir des stratégies d’action dans ce domaine.
Le riz appartient à la famille de végétaux qui contribue le plus à la nourriture de l’homme et des animaux domestiques, les graminées. Il y occupe une place bien particulière : i) avec le blé, c’est la céréale la plus importante pour la consommation
humaine, ii) du point de vue botanique et écologique, le riz appartient à un groupe très ancien (Oryzées), adapté aux milieux humides, iii) du point de vue de la génétique, le génome du riz est relativement très petit, mais présente de grandes similitudes avec celui des autres céréales dans l’arrangement de ses gènes : son génome a été entièrement séquencé deux fois et il est devenu un modèle pour la génomique des autres céréales.
Les racines asiatiques du riz cultivé commun, Oryza sativa, n’ont jamais été mises en doute. Mais, Alphonse de Candolle, botaniste suisse renommé, dans son « Origine des Plantes Cultivées » publiée en 1883 hésitait entre une origine chinoise et indienne de cette céréale des régions chaudes. Des traces archéologiques d’utilisation du riz et de sa domestication remontent à plusieurs millénaires tant en Chine et Corée qu’en Inde, Thaïlande et Pakistan. C’est cependant la Chine qui détient le record avec des traces de domestication remontant à 9000 ans. La cueillette des grains de riz sauvage subsiste actuellement en Inde et en Afrique, selon un même procédé « au panier » dont on a aussi retrouvé des traces en Chine sur des sites archéologiques âgés de plus de 7000 ans.
Extrait d'une étude de l'Institut de Recherche et de Développement.
Le Codex Alimentarius
Le Codex Alimentarius, ou code alimentaire, est devenu la référence mondiale pour les consommateurs, les producteurs et les transformateurs de denrées alimentaires, les organismes nationaux de contrôle des aliments et le commerce international des produits alimentaires. Son impact sur tous ceux qui interviennent dans la production et la transformation des aliments, et sur la sensibilisation de ceux qui les utilisent – les consommateurs – est considérable. Son influence s'étend à tous les continents et sa contribution à la protection de la santé des consommateurs et à la garantie de pratiques commerciales loyales est incommensurable.
Le Codex Alimentarius constitue une occasion unique pour tous les pays de se joindre à la communauté internationale pour participer à la formulation et à l'harmonisation de normes alimentaires et en assurer l'application à l'échelle internationale. Il leur permet également de contribuer à l'élaboration de codes d'usages en matière d'hygiène et de recommandations visant le respect de ces normes.
L'importance d'un code alimentaire pour la protection de la santé des consommateurs a été soulignée en 1985 par la Résolution 39/248 de l'Assemblée générale des Nations Unies aux termes de laquelle des directives ont été adoptées pour l'élaboration et le renforcement des politiques concernant la protection du consommateur. Ces directives recommandent que «Lorsqu’ils formulent des politiques et des plans en matière d’alimentation, les gouvernements devraient tenir compte de la nécessité d'une sécurité alimentaire pour tous les consommateurs, et appuyer et, autant que possible, adopter les normes ... du Codex Alimentarius ou, en leur absence, d’autres normes alimentaires internationales communément acceptées.»
Les enjeux de la santé
En l’an 2000, 193 états membres de l’Organisation des Nations Unies et 23 organisations internationales se sont fixé huit objectifs : atteindre, d’ici à 2015, des « niveaux de progrès minimum » en matière de réduction de la pauvreté, de la faim, des inégalités, ainsi qu’en matière d’amélioration de l’accès à la santé, à l’eau potable et à l’éducation.
2015, nous y sommes presque. C’est donc l’heure du bilan. Il n’est pas nécessaire d’avoir lu tous les journaux du matin ou du soir pour savoir que tous les objectifs n’ont pas été atteints, notamment dans le domaine de la santé, et notamment en Afrique de l’Ouest où le virus Ebola déploie ses ravages. Est-ce que ces retards ne sont dus qu’à l’insuffisance des financements ? Ou bien y a-t-il d’autres facteurs, moins faciles à identifier, qui auraient également joué un rôle, qui auraient fait entrave, par exemple des tensions entre les contraintes de la médecine, les intérêts marchands et les pouvoirs politiques ? On se doute bien que oui.
De plus, les inégalités en matière de santé s’inscrivant presque toujours dans le sillage des inégalités économiques et sociales, les problèmes ne peuvent pas être traités de façon séparée, ce qui rend plus complexe la question de savoir comment être efficace. Comment faire pour agir à bon escient ? Ne s’agit-il que d’une affaire d’économie ou de volonté politique ? Ou bien est-ce aussi une affaire de sciences, de connaissances, de rationalité ? Pour le dire de façon lapidaire, les savoirs peuvent-ils servir à lutter contre la pauvreté ? Si oui, lesquels ?