POUVOIRS > SCIENCES
2
Nb de chercheurs en Europe en millions (2017)La planète des singes (1968)
#22 SCIENCES
Ignorant les impacts d'une découverte, n'est-il pas dangereux de laisser le monde privée avancer sur des recherches sensibles pour la sécurité ou la santé ? La génétique va être au centre des débats au 21ème siècle car cette fois l'homme va pouvoir se modifier après avoir été capable de modifier sa biosphère au 21ème (plutôt la détruire avec l'arme nucléaire ou l'altérer).
CHAPITRE 22 - SCIENCES : POUVOIR DE CREER ET DE CHERCHER
DIEU ET LA SCIENCE - LES 4 FORCES - GRANDES VAGUES D'INNOVATIONS - SCIENCES ET SCIENTISME - LA TREMPE DU CREATEUR
Innover c'est d'abord imaginer, et pour imaginer, un cerveau suffit. Imaginer des histoires, c'est l'affaire des romanciers, mais imaginer le futur, c'est plus compliqué. La littérature consacrée à cet excercice existe depuis plusieurs siècles, elle s'est étoffée au 18ème siècle avec des auteurs comme Voltaire puis a pris le nom de science-fiction sans qu'on sache bien en définir le concept. En 1979, les frères Bogdanov ont tenté d'en proposer une définition dans leur livre "l'Effet Science-fiction" pour lequel ils ont interrogé beaucoup de personnalités en vue de l'époque comme Jean Dutour, Max Gallo, Simone Veil, Jacques Chirac. Beaucoup d'entre eux sont d'ailleurs réfractaires à la démarche, comme si la science-fiction était un genre de littérature honteuse et de second rang.
Pour Serge Dassault, c'est le programme commun alors que pour Yves Saint-Laurent, "la science-fiction ne m'intéresse pas. De toute façon, je ne vois pas ce qu'elle a à voir avec l'avenir". Une sorte de malaise surgit quand il faut penser à l'avenir. D'autres comme Michel Tournier font la différence entre roman d'anticipation, plus larges, et de science-fiction limités à la science et à la technique.
Retenons une définition de Romain Gary : "La science-fiction est dans une grande mesure une tentative d'évasion dans l'illimité scientifique face aux limites cul-de-sac de la civilisation dans le domaine idéologique, écologique, politique, humanitaire, religieux."
Innover demande de la pugnacité. En Allemagne, dans les années 1440 à Mayence, un certain Johannes Gensfleisch, a même connu la prison pour avoir raté sa petite entreprise : fabriquer des souvenirs pour les vendre aux pélerins d'Aix-la-Chapelle. Malheureusement, pas un seul pelerin ne s'est pointé sur place, le pélerinage ayant été reporté pour raisons climatiques. Tenace, il a réussit à sortir de prison plus vite que prévu et à convaincre d'autres investisseurs sur un nouveau projet : l'imprimerie. C'était Gutenberg.
Organisation de la matière : l'infiniment petit, l'infiniment grand
La matière se décompose en particules invisibles à l'oeil nu.
Pour la matière vivante, il s'agit de (i) cellules se composants d'un noyau lui même formé par des (ii) chromosomes constitués d' (iii) ADN. Cet ADN qui est une sorte de signature humaine formant le génome humain résulte d'un assemblage de peptides et glucides, l'une des 3 grandes familles de biopolymères d'acides aminés. Ces (iv) acides aminés sont en fait des molécules formées par des atomes de carbones, d'oxygènes et d'hydrogène (groupe dit carboxyle) que l'on retrouve dans la matière. Vivant, Matières, mêmes atomes....Les deux éléments les plus répandus dans l'Univers sont l'hydrogène et l'hélium qui constituent les principaux composants des étoiles.
Ensuite il faut passer au niveau atomique. C'est plus compliqué car il existe des particules stables mais aussi des particulières instables, utiles mais dont la durée de vie est extrêmement courte.
Chaque atome comprend un noyau (protons et neutrons) formés de particules dites quarks, et d'électrons faisant partie des leptons. Avec les quarks, les leptons et aussi les neutrinos et les muons font partie des fermions.
Ces particules fonctionnent avec d'autres particules dans le cadre de phénomènes dits de rayonnement et de dispersion. C'est ici que les particules sont instables et qu'elles sont lien avec les 4 forces exposées ci-après. Mais pour comprendre tout cela il faut parler de physique quantique car ce qui définit ces particules est en rapport avec leur état. Le rapport Relativité générale et Physique quantique constitue l'un des points majeurs de la [Science] qui est fondamental pour aller plus loin dans la compréhension de la physique. Le niveau pour manier ces concepts de physique, de mathématique et même de philosophie est si important que même des les grands [Talents] n'ont pas toujours le temps de suivre et de comprendre. A ce niveau, l'intuition ne fonctionne plus, tout est mathématique et bizrare...
Ces particules si spéciales s'appellent :
des photons (force électromagnétique, la lumière),
des bosons (force nucléaire faible),
des gravitons (supposés en rapport avec la force gravitationnelle),
les gluons (force nucléaire forte). Plus on cherche, plus on en trouve grâce à des infrastructures comme l'accélérateur de particules du CERN construit à la frontière franco-suisse. Une infrastructure de 27 km de circonférence représentant un investissement de plusieurs milliards d'euros.
4 forces universelles agissent sur ces particules
La force nucléaire forte : c'est celle qui cimente les nucléons dans les noyaux presque comme un élastique très épais qui associe les quarks 3 par 3 à l'intérieur des nucléons et donne naissance à l'énergie nucléaire. Elle agit sur une distance de 10-13 cm, elle est 100 fois plus forte que la force électromagnétique et n'agit que sur des particules massives comme le proton et le neutron.
La Force nucléaire faible : Elle est responsable de la désintégration radioactive de particules subatomiques et est à l'origine de la fusion nucléaire dans les étoiles. Elle affecte toutes les catégories de fermions connues, à commencer par les électrons, les quarks et les neutrinos .C'est elle qui permet aux neutrons de se transformer en protons et vice versa quand les conditions s'y prêtent.Elle peut être attractive ou répulsive et n'agit pas sur les particules immortelles comme l'électron, le photon et le neutrino. Bien que plus forte que la gravité, elle est 1000 fois plus faible que la force électromagnétique et n'a d'influence que sur une distance de 10-16 cm. C'est en 1896, par hasard que le physicien français Henri Becquerel découvrit ce processus de désintégration, sur une plaque photographique.
La Force gravitationnelle : découverte au XVII siècle par Isaac Newton, cette force attractive agit sur toutes masses. La plus faible des quatre forces de la nature, mais aussi celle qui a la plus grande portée, elle agit sur l'ensemble de l'univers, elle est la colle du cosmos. L'intensité de cette force dépend de la masse de l'objet. Ce n'est qu'à l'échelle astronomique que la gravité se fait vraiment sentir, dans d'énormes masses comme celle de la Terre, du Soleil, d'une galaxie, d'un amas de galaxies ou de l'univers tout entier.
La force électromagnétique : cette force, bien supérieure à la force de gravité, n'agit que sur les particules chargées, soit positivement comme les protons, soit négativement comme les électrons. Elle forme les atomes en attachant les électrons aux noyaux, mais elle ne s'arrête pas là. Elle soude les atomes en les obligeant à partager leurs électrons pour former les molécules. Elle pousse encore les molécules à se combiner à leur tour en de longues chaînes, la plus haute expression de ces chaînes est l'ADN qui permet la vie.
Ces forces font le lien entre l'infiniment petit, finalement presque fini et l'infiniment grand, lui, semble vraiment infini. La Terre appartient à son système solaire lui même intégré dans l'un des bras d'une galaxie, la Voie Lactée, assez particulière en spirale, se déplaçant à la vitesse de 220 km/s, elle même faisant partie d'un amas de galaxies, Laniakea sans forme particulière. Autant dire qu'il existe des milliards de milliards d'étoiles avec plusieurs planètes possiblement habitables autour d'elle. Il y a dans l'Univers visible par les terriens un nombre considérable de galaxies (100 milliards) contenant chacune au moins 100 milliards d'étoiles qui elles mêmes comptent quelques planètes. Compter leur nombre est impossible : le chiffre serait comparable à celui du nombre grains sables d'un tas de 1 mètre d'épaisseur étalé sur la surface d'un pays comme la France.Les premières étoiles se sont formées plusieurs milliards d'années avant la notre. Malgré de nombreuses théories, personne de sait quelle logique poursuit l'infiniment grand si ce n'est de poursuivre une sorte d'expansion depuis le Big Bang lors duel tout serait apparu en même temps, énergie, particules, vide ce qui rend vide de sens toute recherche d'un point de départ dans l'Univers.
Malheureusement ces mécanismes ne semblent pas pouvoir fonctionner sans l'existence d'autres corps ou de matières dite matière noire dont la densité d'énergie représente 27% de celle de l'Univers ni sans l'Energie sombre avec 68%. Les hypothèses sur la nature même de ces éléments sont trop techniques pour être expliquer simplement.
Innovation : pugnacité et imprévisibilité
L'Etat doit-il s'en méler ?
Science et scientisme p174
Recherche militaire
Arpanet / GAFAM / Pentagone et militaires
Espace
Principe de précaution
Intelligence artificielle
Depuis l'apparition de l'homme, le principal risque pour la vie sur Terre demeure une éruption volcanique majeure et surtout la tombée d'un astéroïde géant. Si l'apparition de la vie remonte à plusieurs centaines de millions d'années, elle fût stoppée nette il y a 95 millions d'années. Un astéroïde ayant percuté la Terre au niveau du Yucatan, l'hiver nucléaire qui en suivi a anéanti les principales espèces vivantes de la planète dont les Dinosaures. Seules de petites souris, des sortes de musaraignes cachées sous terre, survécurent et après une lente évolution, encore aujourd'hui mystérieuse, donnèrent des animaux comme les singes puis l'homo-sapiens il y a 200 000 ans.
Il est étonnant de penser que notre cerveau ressemble à un ordinateur. Des capacités sensorielles, une mémoire, des modules cognitifs, de la capacité d'analyse mais au moins quelque chose en plus celui de la création. Bien sûr un algorythme peu créer quelque chose mais qui a priori reste dans le cadre prévu par le créateur de l'algorythme (exemple fonction aléatoire).
La trempe du créateur
Capital Risque / Venture Capital mauvaise traduction p57
Elite et capital risque p 170 vallée
Histoire de Philippe Kahn
Tentation des nouvelles entités "supérieures" (transhumains ou robots) de prendre le pouvoir sur les humains biologiques. C'est ce qui est peut-être déjà arrivé à l'Homme de Neandetal.
Scientisme
Attention, la science est utile pour répondre à la question des moyens : comment vivre ? mais pas pour répondre à celle du pourquoi vivre ?
NOTES
Plusieurs vagues d’innovations de différentes natures
L’histoire fait ressortir trois grandes vagues de « révolutions scientifiques » sans bien pouvoir en définir un début et ni une fin.
La révolution cognitive (de l’apparition de l’homme moderne jusqu’à la mise en place de l’écriture), probablement la plus subie , la révolution agricole permettant l’amélioration des rendements grâce à la patience des agriculteurs aboutissant à une meilleure santé, la révolution industrielle avec la production de masse par la maitrise de l’énergie (pétrole, électricité), puis une dernière dont on ne sait pas très bien dire aussi quand elle démarre avec l’essor de l’ informatique et d’internet c’est à dire les télécoms, au moment du couplage des deux dans les années 90 ou bien un peu après avec les NBIC (Nano, Bio, Information et Sciences Cognitives). Si la première s’est déroulée sur plusieurs millénaires, la deuxième sur plusieurs siècles, la troisième sur un siècle, le 20ème, la dernière pourrait ne mettre que quelques décennies à se propager. Évidemment certains peuples demeurent à l’écart, comme certaines tribus dont personne ne sait quoi faire : les intégrer de force en les faisant disparaître ou bien les laisser un peu comme dans un zoo.
Moins d'innovations que prévu ? David Graeber
Plus de limites
Les grandes inventions apportent toujours autant de solutions (amélioration de la santé) que de problèmes à traiter (armes de destruction massives, pollution). L’humanité doit faire avec au risque de s’autodétruire, mais elle ne se prive pas non plus du progrès pour améliorer sa vision du monde (compréhension de son environnement) et sa qualité de vie à quelques exceptions près (sectes, islamisme). En Europe, le verrou a sauté en Europe au moment des guerres de religions. Le pouvoir religieux a empêché le développement de la science pendant plusieurs siècles. Umberto Eco a formidablement sur l’illustrer dans son roman Le nom de la Rose. Le cas de Giordano Bruno, profondément novateur, capable de lier philosophie, peinture et littérature, symbolise parfaitement l’opposition dogmatique que peut rencontrer la Science. Toutes les sociétés organisées par les croyances ont du franchir un cap ou disparaître comme les indiens d’Amériques. Emprunter la voie de la stagnation c’est mourrir. Les Européens n’ont pas fait qu’apporter des maladies en Amérique du Sud, ils ont aussi débarrassé les indiens des pires barbares auteurs de sacrifices humains.
Science aux mains des militaires ?
La principale révolution technique du 20ème siècle, Internet, était sous contrôle des militaires américains dans le cadre d'Arpanet. Louis Pouzin, un français, auteur du datagramme utilisé ensuite pour définir le protocole TCP/IP adopté en 1983 ....Création anticipée par les militaires ou opportunités ? Ce n’est qu’à partir des années 1990, il n’y existait qu’une vingtaine de sites internet fiable début 1992, que le réseau se développe grâce au web mise au point par des ingénieurs du CERN. En 2017, plus de vingt ans après, le commerce électronique représente 9% des ventes de détail sur la planète selon eMarketer et la capitalisation boursière des GAFA s’élevait à 2 000 Mds d’euros (début 2017).
Le progrès, notion plutôt récente, échappe aux philosophes grecs et aux penseurs romains. La révolution industrielle peu couverte par les philosophes. On y vient avec par exemple Musso et son ouvrage La Religion Industrielle.
Un monde de magie, un monde d’ondes incompris
Il y a ce qu’on voit et ce qu’on ne voit pas. Nous savions que la Terre reçoit des particules de l’espace, que nos cellules sont formées d’atomes dont les électrons se baladent tout autour de nous, et de plus en plus nous diffusons des quantités astronomiques d’ondes à travers les réseaux mobiles et les communications par satellites. Il n’aura pas fallu un siècle pour rendre réel et même dépasser le communicateur de James Tiberius Kirk, capitaine de l’Entreprise de la série américaine Star Trek. James c’est James Cook « aller là ou nul homme n’est jamais allé ». Clin d’oeil religieux ou philosophique. JTK c’est aussi, à l’enver KTJ, Kgnight Templar of Jerusalem. Et James, l’apôtre Jean, Tiberius, l’empereur romain Tibère, et Kirk l’église en écossais. Progrès et histoire à la fois.
Impact sur l’économie : La création destructrice
L’économiste Joseph Schumpeter a théorise le mécanisme qui explique le phénomène concomitant de création de nouveaux métiers avec celui de destruction d’anciens métiers : exemple le développement des firmes télécoms et la disparition des loueurs de DVD. Toute la question est de savoir si ce processus, incontournable, doit être compenser par les États. Sans accompagnement, la création destructrice, ravage le tissus économique en détruisant des emplois. La parade étant la capacité de reconversion des salariés, elle trouve ses limites dans la faible flexibilité de certaines catégories d’employés comme les ouvriers. Faute de compassion pour ce segment de la population, leur souffrance continuera de les inciter à voter vers des partis extrémistes dont les diagnostics peuvent souvent être pertinents.
Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup en rapproche.
RESSOURCES
Bibliographie
Seul sur Mars, Andy Weir, Editions Bragelonne, 2015
L'innovation destructrice, Luc Ferry, Editions Plon, 2014
A la recherche de l'univers visible, David Elbaz, Editions Odile Jacob, 2016
Astéroïde : la Terre en danger, Jean-Pierre Luminet,
Des savants et des Dieux, Bernard Debré, Editions Le cherche midi, 2013
Les enjeux du millénaire - Capital-risque et innovation, Jacques Vallée, Hachette 1998
L'Effet science-fiction, à la recherche d'une définition, Igor et Grichka Bogdanoff, Robert Lafont 1979
La Mort de la mort, Comment la technomédecine va bouleverser l'humanité, Dr Laurent Alexandre, JC Lattès, Avril 2011-2015
Je garde à portée de main, depuis longtemps, un document personnel résumant les grandes étapes de l'évolution de la Vie, de la Terre et de l'Univers. Jacques Chirac - Premiers mots de ses Mémoires.
Et si la croissance ne revenait pas ?
mercredi 24 février 2010
C'est le titre d'une étude de Jean Charmel dont Paul Jorion fait un résumé sur son blog :
Voici l'introduction :
"Et si la crise que nous traversons actuellement marquait la fin d'une époque, celle de la croissance économique ? Non parce que le capitalisme aurait perdu la raison en se dévoyant dans une financiarisation devenue incontrôlable, ni même parce que des ressources naturelles de plus en plus rares imposeraient une limite infranchissable à l'expansion de l'économie (ce que nous ne contestons pas), mais plus prosaïquement parce que nos vieilles nations, dites industrialisées, arriveraient au terme d'un long processus de transition économique."
Cette idée n'arrange personne mais elle vaut vraiment le coup de s'y pencher ce que refuse de faire la plupart des gens :
- soit ils en sont parfaitement conscients et cherchent à profiter encore un peu
- soit ils ne savent rien et prennent des risques considérables
Evolution de l'humanité : les poupées Russes
Le Figaro du 18 octobre 2015. Point de vue très propectif de Laurent Alexandre : il faut sauver l'Univers de sa mort programmée. Comment ? En le rendant immortel. Si on projette cette idée alors l'auteur émet l'hypothèse que nous vivons peut-être nous même déjà dans un Univers créé par une autre civilisation demiurge.
Ordinateur quantique
Juillet 2016 : Mediapart consacre une série de cinq articles sur le développement de l'ordinateur quantique par plusieurs grandes firmes internationales (dont Google et Microsoft).
Extrait
Sciences (Dalaïa Lama / interview 1996)
La science et la technologie nous ont assujettis à la matière. Elles nous ont trompés en nous offrant de faux espoirs et en prétendant résoudre tous nos problèmes. Pour moi, les facteurs du mal-être occidental sont nombreux et variés : religion, sciences, éducation, famille…
Le bouddhisme commence là où finit la science.
Théorie du big bang que dans les limites de leur compréhension. Au-delà, c’est impossible. Les scientifiques experts en cosmologie contemporaine ne parlent, à ma connaissance, que d’un seul big bang. Si les scientifiques parviennent à prouver ce qu’ils avancent, nous devrons corriger notre théorie, car la cosmologie bouddhiste admet plusieurs big bangs. Pour nous, il y a eu un big bang, un univers en a émergé et s’est développé, pour ensuite disparaître dans un trou noir – ou quelque chose d’analogue. Après un temps de vide, il s’est produit un autre big bang, et ainsi de suite.
Ce n’est pas logique. Ou alors, si vous adoptez l’idée qu’il y a l’univers, et qui a créé ce Créateur ? Avec ou sans début, cela se complique de toute façon.
Le concept bouddhiste de non-origine paraît étrange, et il est difficile à démontrer. Nous préférons pourtant cette idée à celle de l’origine, laquelle entraîne bien trop de contradictions.
Si certains de ses enseignements semblent en contradiction avec notre expérience ordinaire, si nos perceptions sensorielles normales prouvent le contraire de ce qui est enseigné, nous avons le droit de remettre en question l’enseignement et de recourir à une autre interprétation.
Le Bouddha lui-même a-t-il vraiment dit : vérifiez tout par vous-mêmes, n’acceptez rien aveuglément
Oui, il nous a donné cette liberté, même à propos du nirvana et, au-delà, à propos de l’état de bouddha.
En fait, les gens doués n’avaient qu’une seule possibilité : étudier et pratiquer la philosophie bouddhiste.
« forces mystérieuses » s’en sont-elles aussi mêlées… Je ne sais pas pourquoi le Tibet a été aussi privilégié. Sans doute mon peuple
Je ne peux pas les voir directement, car je ne suis pas un migtongwa – un être doué d’une vision spéciale permettant de voir les esprits –, mais je sens qu’il y a des « forces mystérieuses ». Tout comme les êtres humains, certains esprits sont positifs, d’autres nuisibles et d’autres encore, neutres. Ce sont simplement d’autres êtres sensibles.
Dans le même monde que nous. Certains ont sans doute leur propre monde, différent du nôtre. Ils viennent parfois nous rendre visite, les uns pour aider les êtres humains, les autres pour leur créer des ennuis. (Il rit en silence.)
Padmasambhava et de Vajradhara,
Le système des toulkous pourrait peut-être expliquer le grand nombre de sages tibétains.
Non, mais du fait de cette erreur très répandue, le pape, entre autres, pense encore que le bouddhisme est une philosophie nihiliste. Pouvez-vous expliquer la vacuité en quelques mots
Science, Religion et Philosophie (Histoire de France / Marc Ferro)
Claude Bernard, au milieu du XIXe siècle, avait distingué trois degrés dans la connaissance de l’homme : la religion, la philosophie, la science ; autrement dit, croire, raisonner, expérimenter. pour Auguste Comte, un de ces états chassait l’autre, la science éliminant les deux précédents ; alors que pour Claude Bernard la science n’éliminait pas, elle complétait la connaissance.
Or, aux temps du positivisme et du triomphe de la science qui devient une religion, comme dit Renan, le monde devrait être désormais sans mystères, sinon que la religion apparaît un obstacle à son analyse.
Cerveau & Conscience (Paul jorion)
Avant la découverte de l’inconscient, une conscience décidant de tous nos actes à l’exception des actes réflexes. Il n’y a pas non plus, comme Freud l’avait imaginé, deux types d’actes : les uns déterminés par la conscience, les autres par l’inconscient ; il n’y a – du point de vue décisionnel – qu’un seul type d’actes déterminés par l’inconscient, la seule différence étant que certains apparaissent dans le « regard » de la conscience (avec une demi-seconde de retard sur l’acte posé), et certains autres non.
Innovations
Les Quatre Forces
Force nucléaire forte:
C'est celle qui cimente les nucléons dans les noyaux. C'est elle aussi qui associe les quarks 3 par 3 à l'intérieur des nucléons et donne naissance à l'énergie nucléaire. 1 gramme de carburant nucléaire = 1 tonne de dynamite. Elle agit sur une distance de 10-13 cm, elle est 100 fois plus forte que la force électromagnétique et n'agit que sur des particules massives comme le proton et le neutron d'un poids de 10-24 grammes. La masse d'un proton est égale à 1836 fois la masse de l'électron.
Force électromagnétique :
Cette force, bien supérieure à la force de gravité, n'agit que sur les particules chargées, soit positivement comme les protons, soit négativement comme les électrons. Elle forme les atomes en attachant les électrons aux noyaux, mais elle ne s'arrête pas là. Elle soude les atomes en les obligeant à partager leurs électrons pour former les molécules. Elle pousse encore les molécules à se combiner à leur tour en de longues chaînes, la plus haute expression de ces chaînes est l'ADN qui permet la vie.
Force gravitationnelle :
Découverte au XVII siècle par Isaac Newton, cette force attractive agit sur toutes masses. La plus faible des quatre forces de la nature, mais aussi celle qui a la plus grande portée, elle agit sur l'ensemble de l'univers, elle est la colle du cosmos. L'intensité ce cette force dépend de la masse de l'objet. Ce n'est qu'à l'échelle astronomique que la gravité se fait vraiment sentir, dans d'énormes masses comme celle de la Terre (6x1027 grammes), du Soleil (1033 grammes), d'une galaxie (1044 grammes), d'un amas de galaxies (1047 grammes) ou de l'univers tout entier.
Force nucléaire faible :
C'est elle qui permet aux neutrons de se transformer en protons et vice versa quand les conditions s'y prêtent: lors de la radioactivité bêta, un neutron se désintègre en donnant naissance à un proton; un électron et un antineutrino sont alors émis. Elle n'agit pas sur les particules immortelles comme l'électron, le photon et le neutrino. Bien que plus forte que la gravité, elle est 1000 fois plus faible que la force électromagnétique. Elle n'a d'influence que sur une distance de 10-16 cm. C'est en 1896, par hasard que le physicien français Henri Becquerel découvrit ce processus de désintégration, sur une plaque photographique.
Théorie de l'unification des forces
Jusqu’à présent, les physiciens ont découvert les quatre forces fondamentales dans la nature: nucléaire forte, électromagnétique, gravitationnelle et nucléaire faible. Pourquoi quatre et non trois ou même une seule? En physique on cherche toujours une théorie qui englobe le plus de phénomènes. C’est pourquoi les physiciens ont pensé que ces forces en apparence fondamentales résulteraient d’une seule et unique force plus fondamentale encore. De cette idée sont nés les efforts de ces dernières décennies pour unifier les quatre forces que nous connaissons. Si effectivement les forces peuvent s’unifier en une seule alors pourquoi en observons-nous quatre autour de nous? C’est qu’en fait cette force unique a été brisée au cours de l’évolution de notre univers. Les forces se sont dissociées quand l’énergie a diminué.
Unification de la force nucléaire faible et de la force électromagnétique
En remontant le fil du temps et des énergies, trois physiciens de génie, les Américains Sheldon Glashow et Steven Weinberg et le Pakistanais Abdus Salam – récompensés par le prix Nobel de physique en 1979 – ont réussi à unifier la force nucléaire faible avec la force électromagnétique en une seule et même interaction, baptisée « électrofaible ». Pour réaliser cette union pourtant improbable, les trois chercheurs ont dû imaginer l'existence de particules porteuses de cette interaction, qu'ils appelèrent bosons intermédiaires W+, W- et Z°.
Liaison de la force nucléaire forte au tandem électrofaible
L'étape suivante consiste en principe à relier la force nucléaire forte au tandem électrofaible. C'est ce que vise à réaliser la théorie de la grande unification. Pour le profane, c'est un peu le mariage de la carpe et du lapin. Mais pour les experts, une étape originale s'amorce, qui nous conduit vers des niveaux d'énergie colossaux. La force ainsi unifiée est baptisée électronucléaire. Un ingrédient supplémentaire doit probablement être ajouté: la notion de supersymétrie.
Unification finale
Reste LE plus gros morceau. Unir, si possible, la relativité générale d'Einstein, vision moderne de la gravitation qui s'applique à l'Univers, avec la mécanique quantique des particules, qui régit l'infiniment petit. Le fruit de ce vrai casse-tête portera le nom de « théorie du tout ».
Premier principe : désormais, les objets élémentaires seront représentés par des entités mathématiques linéaires, donc à une seule dimension – les cordes, que l'on pourrait assimiler à de petits élastiques. Plus besoin d'une multitude de particules. Toutes seraient constituées de cordes – voire d'autres objets étendus, comme des membranes – et la manière dont elles vibreraient en ferait un électron, un quark, un photon, etc. Comme leur longueur prédite serait de l'ordre de 10-35 mètres, nous ne sommes pas près de les approcher directement en laboratoire.
Second principe : ces cordes vibreraient dans un espace-temps à non pas quatre mais dix dimensions. Où sont passées ces dimensions cachées ? Si l'on n'a jamais perçu leur existence, c'est qu'elles doivent posséder une longueur caractéristique infime ; pouvant être de l'ordre de 10-35 mètres. Les dimensions de l'espace classiques sont infinies. Les dimensions supplémentaires, elles, doivent être imaginées enroulées et refermées sur elles-mêmes. Ce concept de cordes a donné naissance à plusieurs classes de théories en apparence différentes, qui restent en fait à élaborer plus concrètement et qui n'ont pas encore pu encore être vraiment confrontées aux résultats expérimentaux. La quête du Graal des physiciens a encore de beaux jours devant elle.
Astronomie
Les satellites/Téléscopes lancés dans les années 1990 permettent aux astonomes d'observer les émissions de rayons X et d'ondes gamma (longueurs d'ondes très courte) ce qui n'est pas possible depuis la Terre en raison du filtrage de ces ondes par l'atmosphère.
A l'origine de ces ondes, il y a l'éffondrement d'une étoile sur elle même. Selon sa masse elle deviendra :
- Naine blanche si elle est de la taille du Soleil
- Etoile à neutrons si elle est 8 fois plus massive que le Soleil
- Trou noir, si elle est au moins 30 fois supérieure à la masse du Soleil
Enfin, une étoile est généralement accompagnée d'une "soeur" dont le sort sera l'un des trois objets cités. Le mélange de ces situations donne naissance à des objets cosmiques étonnants...
Certaines étoiles peuvent se déplacer à 2 ou 3 millions de km/h en raison peut-être de l'éjection par des supernovas.
Une projection d'ondes gammas orientée vers la Terre pourrait être très destructeur : extinction d'espèces, génération de mutations génétiques, ou atteintes à la couche d'ozone.
Sur la création destructrice et la révolution digitale - Edouard Tétreau
Extrait :
"Édouard, tu nous fatigues avec ton pessimisme. C’est formidable, les nouvelles technologies. Elles vont créer un nombre d’emplois nouveaux dont tu n’as pas idée. Il faut simplement être patient, faire confiance à l’avenir. Relis Schumpeter. Les innovations de rupture ont toujours créé plus d’opportunités que de risques dans les économies ouvertes et dynamiques".
Voilà, en synthèse, la réaction dominante de ceux de mes interlocuteurs dans ma sphère professionnelle qui sont en prise directe avec la révolution digitale. Qu’ils soient entrepreneurs, banquiers ou chercheurs, l’enthousiasme est au rendez-vous. La plupart sont beaucoup plus optimistes que moi sur les bienfaits qu’apportent aujourd’hui les nouvelles technologies et la financiarisation de nos économies. « Il existera un jour une technique pour dépolluer les mers et les rivières », m’affirme l’un. « Donner un smartphone à ceux qui vivent avec moins de 2 dollars par jour, c’est leur donner le moyen de devenir d’un coup acteurs de l’économie mondiale », s’enthousiasme l’autre. Tous de souligner les progrès exceptionnels que les nouvelles technologies ont permis de faire pour la santé dans le monde.
Ce désaccord s’est retrouvé tout entier dans un échange lors d’un déjeuner avec le dirigeant d’une des plus grandes entreprises mondiales – seulement un dixième de la capitalisation boursière d’Apple à l’époque, mais tout de même 50 milliards de dollars, ce qui, à l’image de mon interlocuteur, n’est pas médiocre. Dirigeant authentiquement chrétien, figure de l’élite économique mondiale, son parcours et son discours en imposent. Nous nous rencontrons à ma demande, pour tenter d’élucider ce qui est pour moi un mystère, ou une contradiction majeure : comment peut-on être chrétien et avoir une foi aussi absolue dans le marché, en particulier les marchés financiers, au point de refuser toute forme de régulation, de limites à leur dynamique ? Peut-on accepter le « renard libre dans le poulailler libre », si l’on est chrétien
La réponse est sans ambiguïté : « Regardez les choses comme elles sont : qui, dans le monde, prône la régulation des marchés, aujourd’hui ? Qui veut mettre des limites au système capitaliste ? Je ne vois que deux catégories : d’abord, les communistes, qui veulent imposer leur propre dictature sur celle du marché, c’est-à-dire le lieu où se rencontrent librement l’offre et la demande. Cette dictature-là est-elle si enviable que cela ? »
Autonomie des machines
Attention au malentendu : on laisse entrendre que l'autonomie doit être évaluée selon des crotères philosophiques. Or l'autonomie technique est bien définie : c'est une chaîne de causalité qui va de la prise de décision à l'action. L'idée d'autonomie telle qu'elle apparaît en philosophie à partir du 18ème siècle est très différente : c'est la capacité a se donner sa propre loi, à maîtriser ses buts. Les machines ne font pas ça. Ceci pose aussi la question de la personnalité juridique d'un robot...
L'informatique et Dieu
Mark Alizart : " L'informatique porte en elle une double dimension.
Elle est à la fois universelle, en tant qu'elle réatablit une forme d'égalité entre tous les êtres - animés et inanimés - parce que tous sont le fruit d'une computation, de calculs et de programmes. Il y a autant de computation dans une volute de fumée de cigarette que dans une pensée. C'est mystérieux.
Mais l'informatique a aussi un caractère unitaire, comme l''unité du Monothéisme, une unité trouée, incomplète, un peu mystérieuse aussi. Celui qui, au 20ème siècle, a sans doute été le plus proche de penser cette fusion du passé et du futur, c'est Teilhard de Chardin. Novice à 18 ans, prêtre à 30, jésuite mais passionné par l'évolutionnisme, il a, au lieu de la perdre, fortifié sa foi dans une fusion qu'il résume par un concept : la noosphère. L'idée étant que si Dieu n'est pas à l'Alpha - au commencement du Monde- il est peu être à l'Omega , dans la convergence que l'esprit permet d'imposer à l'Univers.
La loi de la jungle n'existe pas ?
La recherche permet aujourd'hui de faire ressortir aussi bien les qualités de coopération des animaux que leur agressivité. L'exemple de l'expérience avec des Poules est amusant.
Dans les années 1990, l'agronome americain William Muir a placé des poules dans des cages, par groupes de neuf. D'un côté, il a retenu la poule la plus productive de chaque cage pour donner naissance aux générations suivantes : c'est la sélection individuelle.
De l'autre coté, il a gardé les cages globalement les plus productives : c'est la sélection de groupe.
La première méthode a donné quelques poules fortes, qui sont devenues de plus en plus agressives, se blessant mutuellement. A la sixième génération, la production d'oeufs a chuté. Trop de compétition.
La seconde manière a privilégié des cages hétérogènes, avec des poules parfois moins productives mais un collectif plus calme, et en six générations la production a augmenté de 160%. La grande leçon de la sociobiologie est que la nature fonctionne grâce à un équilibre des forces contradictoire : d'un coté les égoïstes s'en sortent mieux dans un groupe mais finissent pas détruire le collectif; de l'autre les groupes les plus coopératifs survivent le mieux.
Technos du futur pour 2030 (Sciences & Vie avril 2018)
Génie optique, le monde des LDE
Les écrans se rouleront comme un parchemin
Des lentilles de vue seront dotées d'une caméra
Smartphones et tablettes projetteront des hologrammes tactiles
Les lampes seront réactives
Génie algorithmique
Les magasins passeront au tout-automatique
Les voitures autonomes prendront réellement le relai
Les assistants personnels deviendont omniscients et les robots comprendront nos états émotionnels
Génie génétique
La bioluminescence donnera vie aux lumières de la ville
La photosynthèse servira à recharger les téléphones
Des biotatouages veilleront sur notre santé
Génie chimique
Les meubles se monteront tout seuls
Les écrans s'autorépareront (thiocarbamide)
Les peintures absorberont tous les bruits
Les fenêtres réagiront à la lumière ambiante
Génie quantique
Les cyberdonnées seront totalement protégées
L'ordinateur quantique deviendra réalité
Génie électro-mécanique
Les avions seront plus ou moins électriques (piles à combustibles + battteries)
Des exosquelettes permettront d'accompagner nos mouvements
Des puces microfluidiques diront si on est malade
Des minidrones voyant à travers les murs remplaceront les cameras de surveillance
Des microchirugiens circuleront dans notre corps pour le réparer
Les disparus :
Chargeurs remplacés par l'induction
La monnaie physique
La vaisselle plastique
Les voitures Diesel
Les appels photos compacts, les lampes de poche, les calculettes, les GSP (smartphone)
Les timbres et cartes postales
Les clés
Les box internet
Les CD, DVD et postes de radio
Les ordinateurs de bureau
Sciences et medecine
IMPLANTS CÉRÉBRAUX
L'entrepreneur américain se retrouve confronté à des problèmes de taille, en premier lieu desquels le danger représenté par l'introduction d'un corps étranger dans le cerveau. Une opération invasive de ce type s'avère très risquée. En second lieu, connecter la pensée et la mémoire à un système informatique relève encore de l'utopie.
Bryan Johnson, qui a lui aussi décidé d'investir massivement dans le développement d'implants cérébraux via son entreprise Kernel, a évoqué la question. «Ce qui n'a pas encore été fait, c'est la lecture et l'écriture du code neuronal», a-t-il ainsi affirmé au site américain The Verge, en 2016. Pourtant, comme Musk, cet entrepreneur américain y croit et s'est entouré pour cela de neuroscientifiques et de développeurs informatiques de haut niveau.
CLONAGE
1997 : Dolly, premier animal cloné (brebis)
100 000 FIV en France par an dans les années 2010.
Biopolitique : Michel Foucault 1974
Propriété de l'ADN ? Etude en Europe du Nord (10 à 24% des enfants n'étaient pas le fils ou la fille de leur père légal). " Mesuring Paternal Discrepancy and its Public Health Consequences, 2005.
Notes extraites du livre de David Elbaz
Découverte de l'infrarouge
En 1800, William Herschel fit une découverte inattendue. Il dispersa la lumière solaire à l’aide d’un prisme, et plaça un thermomètre devant chaque couleur. Placé à droite du rouge, et ne recevant aucune lumière visible du prisme, un thermomètre indiquait une température supérieure à celles du bleu ou du rouge la matière sans créer de lumière visible. Un rayonnement « calorifique » que l’on appellera plus tard lumière « infrarouge de lumière infrarouge, car la poussière interstellaire rayonne de la lumière infrarouge.
Découverte des rayons X
Un siècle plus tard, en 1895, le physicien allemand Wilhelm Röntgen fit à son tour une découverte qui révéla une autre facette du royaume de l’invisible. Des électrons accélérés dans un tube libéraient un rayonnement invisible capable de traverser la matière sans difficulté. On découvrit ainsi qu’il existait de la matière intergalactique en grande quantité dans les régions les plus riches en galaxies, les amas de galaxies. Puis, en radiographiant le centre des galaxies, on découvrit de la matière accélérée par une source de gravité
Au lieu de cela, un pan entier s’ouvrit, réduisant à un grain de sable le bestiaire collecté après des décennies d’exploration de l’univers…
Que trouve t'on dans le vide : les atomes sont si rares qu’un dé à jouer ne contiendrait qu’un seul atome alors que l’air que nous respirons en contient 10 milliards de milliards.
Distances et vitesse de la lumière
La Voie lactée ressemble à une galette géante de 100 000 années-lumière de diamètre et de quelques centaines d’années-lumière d’épaisseur. Nous voyons le Soleil, éloigné de 150 millions de kilomètres, avec un retard de 8 minutes. L’image de la plus proche étoile après le Soleil, Proxima du Centaure, remonte déjà à…4 ans 2 mois et 2 semaines !
Vitesse et mouvement des astres
De même que la Terre tourne autour du Soleil, le Soleil tourne autour du centre de la Voie lactée à 220 km/ s, presque 1 million de kilomètres par heure. Il effectue un tour complet en 230 millions d’années et fêtera bientôt son vingtième tour.
Gravité et expansion de l'univers
La gravité soude les étoiles à l’intérieur de la Voie lactée, comme la Terre au Soleil. Le système solaire et la Galaxie forment ainsi des systèmes « autogravitants », soudés par la gravité. Ce terme technique va jouer un rôle central dans notre histoire : les systèmes autogravitants ne suivent pas l’expansion de l’univers, ce qui pose problème à la thérorie.
On pourrait penser que nous ne voyons pas les gens grandir sous l’effet de l’expansion de l’univers en raison de la courte durée d’une vie humaine. En réalité, notre corps ne subit aucune expansion, même microscopique. Le système solaire non plus. La Voie lactée non plus. Les plus grandes structures autogravitantes de l’univers, les amas de galaxies mesurent plus de 10 millions d’années-lumière et ne subissent pas plus l’expansion de l’univers que notre propre corps.
Les groupes et amas de galaxies s’éloignent les uns des autres, car l’espace qui les sépare s’étend sous l’effet de l’impulsion initiée au moment du Big Bang.
Vues à très grande échelle, les galaxies dessinent une gigantesque toile d’araignée dont les carrefours contiennent chacun un amas de galaxies, une mégalopole aux mille galaxies.
Depuis 13,8 milliards d’années, la toile cosmique s’étire en suivant un mouvement d’expansion, mais les villages, les villes et les mégalopoles, donc les galaxies, les groupes de galaxies et les amas de galaxies, restent soudés par un lien semblable à celui qui nous maintient à la surface de la Terre : la gravité.
En rapportant ce bout de ciel à l’ensemble de la voûte céleste, on estime qu’il existe près de 100 milliards de galaxies dans l’univers observable et donc au moins 10 000 milliards de milliards d’étoiles.
5 milliards le nombre de planètes pouvant contenir de l’eau liquide, et donc potentiellement abriter la vie, à l’intérieur de la Voie lactée.
La toile cosmique dessinée par les galaxies sur plusieurs milliards d’années-lumière ressemble bel et bien à une structure homogène.
La face cachée de l’univers
Il existe deux grandes sources d’énergie dans l’univers : la fusion nucléaire et l’énergie gravitationnelle.
Pendant son existence, une étoile rayonne de l’énergie sous la forme de lumière grâce aux fusions nucléaires qui se produisent en son cœur. Une fois le combustible épuisé, les étoiles plus massives que 8 masses solaires s’effondrent sur elles-mêmes et libèrent leur énergie gravitationnelle sous la forme de lumière au cours d’une explosion.
Nous savons aujourd’hui que les rayons cosmiques viennent bien de l’explosion d’étoiles qui accélèrent des particules de matière à des vitesses proches de celle de la lumière par un mécanisme légèrement différent qui se produit après et non pendant l’explosion. Avec leur vitesse prodigieuse, les particules traversent la matière sans aucune résistance. Seuls quelques rayons cosmiques interagissent avec la Terre et ionisent les atomes de l’atmosphère et de notre propre corps. On pense d’ailleurs que certaines mutations génétiques viendraient de l’impact de rayons cosmiques.
Lorsqu’une étoile se comprime après épuisement de son réservoir nucléaire, elle libère de l’énergie gravitationnelle qui propulse l’enveloppe de l’étoile à des vitesses de plusieurs milliers de kilomètres par seconde.
Chevelure de Bérénice
Près de 800 nébuleuses, trop faibles pour l’œil mais parfaitement visibles au télescope. La plus grande concentration de galaxies connue de l’univers se trouve là : autant d’« univers-îles » situés à 300 millions d’années-lumière de nous.
Matière noire
La gravité exercée par la matière visible ne pouvait en aucun cas maintenir des galaxies aussi rapides à l’intérieur de l’amas de galaxies. Il devait exister une forme de matière obscure, de la « matière noire » qui participait à la cohésion gravitationnelle de l’amas de Coma et que l’on ne pouvait pas voir au télescope. Il l’appela dunkle Materie, matière sombre, dans son article rédigé en allemand et paru le 16 février 1933 dans les Helvetica Physica Acta.
En conclusion, il déclara qu’il devait exister 400 fois plus de matière dans l’univers que de matière lumineuse et visible !
On découvrit ensuite qu’il existait de la matière intergalactique visible uniquement dans le domaine des rayons X. Mais au final, il reste toujours 6 fois plus de matière noire que de matière lumineuse, et cela reste vrai aujourd’hui
Souvenons-nous du fait que l’attraction gravitationnelle du Soleil diminue à mesure que l’on s’en éloigne, ce qui explique pourquoi les planètes les plus lointaines, et Uranus en particulier, se déplacent plus lentement que les planètes les plus proches, comme Mercure et Vénus.
D’où nous vient cette certitude selon laquelle « ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.On en déduisit l’existence par l’application de la loi de la gravitation universelle de Newton. Mais cette loi s’applique-t-elle dans l’univers lointain comme dans nos laboratoires
Rien ne la relie à la Terre. Comment la Terre transmet-elle à distance son attraction sur la feuille ?
À court d’arguments, Newton fit appel à Dieu, le Grand Horloger, pour assurer la stabilité de l’univers. Aujourd’hui nous apportons une autre réponse à cette question : on l’appelle le Big Bang
Cette modification se calcule à l’aide d’une formule définissant comment mesurer une longueur et une durée en chaque point de l’espace. Longueur et durée deviennent relatives à l’endroit où on les mesure. Cette formule s’appelle la « métrique » de l’espace-temps.
Il existe une particule ne possédant pas de masse, le photon, la particule de lumière.
Le vide absolu n’existe pas dans l’univers.
La température de 1 milliard de degrés et plus qui régnait alors provoquait de telles collisions entre protons que ceux-ci fusionnèrent en produisant des noyaux d’hélium, et une faible proportion de noyaux de béryllium et de lithium.
Une forme de matière de nature inconnue ne produisant ni lumière ni atomes représente bien 85 % de la matière dans l’univers ! Ainsi, la face cachée de l’univers l’emporte largement sur sa face observable, même lorsqu’on utilise des satellites pour observer les couleurs invisibles de l’univers, comme la lumière radio, infrarouge ou X…
Souvenons-nous qu’une distance dans l’espace correspond à une distance dans le temps. La sphère dont nous occupons le centre s’appelle « horizon cosmologique » car on ne peut voir au-delà de cet horizon qui date de 380 000 ans après le Big Bang. La lumière rayonnée par cet univers-étoile constitue le « fond diffus cosmologique » qui nous apparaît avec un retard de 13,8 milliards d’années.
Comment s'organise le repérage des astres ? pour déterminer l'échelle des distances cosmiques
Les parallaxes (mouvement des étoiles dans le ciel lié au fait que la Terre tourne autour du Soleil)
Les étoiles variables céphéides (étude de la variation de leur lumière)
Le redshift (décalage vers le rouge) permet de mesurer les distances encore plus longues (à partir du mouvement de l'expansion de l'univers et de la vitesse d'éloignement des galaxies)
Les supernovae (très lumineuses)
Energie noire
Après treize années d’investigation confirmant leur résultat, Saul Perlmutter, Brian Schmidt et Adam Riess reçurent le prix Nobel de physique en 2011 pour la découverte d’une forme d’énergie inconnue représentant 70 % du contenu énergétique de l’univers.
Tout remonte à la question de Bentley à Newton : pourquoi un univers dont les éléments s’attirent mutuellement sous l’effet de la gravité ne s’effondre-t-il pas sur lui-même ? Pour sauver l’univers de la destruction par la courbure de l’espace-temps, Einstein dut postuler l’existence d’un antidote à la gravité, une forme d’antigravité.
D’une manière plus générale, les champs d’interaction se propagent au travers de particules appelées « bosons ». La nature quantique de ces bosons interdit de connaître précisément leur énergie. Ce que le physicien Werner Heisenberg appela le « principe d’incertitude » découle mathématiquement de la nature ondulatoire des particules élémentaires.
On ne peut donc pas s’appuyer sur les observations actuelles pour favoriser l’hypothèse d’une quintessence ou d’une énergie fantôme. Mais le jour où nous pourrons répondre à cette question se rapproche. Conscients de l’enjeu majeur de cette énigme pour l’ensemble de la physique, les représentants de la communauté scientifique au bureau de sélection des missions spatiales de l’Agence spatiale européenne ont voté en faveur d’un satellite dédié à cette question précise.
Mais dans la majorité des cas, la déformation n’affecte que très peu la forme des galaxies individuelles. En étudiant la forme de milliards de galaxies, Euclid va dessiner une carte de la distribution de matière noire dans l’univers, trahie par les déformations qu’elle engendre sur les images du ciel. En comparant cette carte à différentes époques de l’histoire de l’univers, on saura enfin si l’énergie qui accélère l’univers change au cours du temps et agit différemment en certaines régions de l’univers. Nous aurons alors une idée de la nature de celle que l’on appelle, en attendant, l’« énergie noire ». À moins qu’il faille revoir notre théorie de la gravitation…
l’univers. Or la physique repose sur une symétrie parfaite entre le passé et le futur : toute transformation physique doit conserver l’énergie totale d’un système.
Nos mouvements, nos pensées, se nourrissent donc de la même source d’énergie que nos voitures et nos avions : l’énergie du Soleil collectée sur de longues périodes par les plantes à la surface de la Terre. L’énergie libérée lors du choc d’un livre lâché au-dessus d’une table descend elle aussi d’une succession d’événements qui prend sa source dans le Soleil.
Le secret de la source d’agitation des particules à la surface du Soleil se trouve au cœur de l’étoile, là où règne une température de 15 millions de degrés.
température aussi élevée, l’énergie de mouvement des protons atteint un niveau suffisant pour vaincre leur « barrière coulombienne », la répulsion électrique de deux charges positives. Deux protons forment un noyau de deutérium. La force nucléaire qui maintient les particules élémentaires à l’intérieur d’un proton, ses trois « quarks », s’étend désormais à six quarks car, à courte distance, son intensité l’emporte sur la répulsion électrostatique. Puis les fusions continuent jusqu’à générer de l’hélium.
Ou plus prosaïquement, « qui souleva » les particules de matière qui tombèrent dans le Soleil ?
L’origine de l’énergie produite lors de la simple chute d’un livre sur une table remonte à celle de l’univers et nous poser cette question revient à se demander d’où vient le Big Bang.
pensées prend sa source dans ce fameux Big Bang. En étendant l’espace, le Big Bang transforma son énergie d’origine inconnue en énergie dynamique, l’expansion de l’univers, puis celle-ci légua à chaque particule de matière de l’énergie potentielle.
Parce qu’une loi comme la gravitation existe, l’univers peut se créer et se recréera spontanément à partir de rien », écrit Stephen Hawking dans Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ?
L’univers tout entier pouvait apparaître spontanément à l’intérieur du vide quantique, comme une simple fluctuation d’énergie.
La méthode ressemble à celle que l’on utilise quand on frappe un mur avec le doigt pour distinguer un mur plein et porteur, d’un mur fait de briques creuses. Même sans le voir, on peut distinguer le bruit d’un objet en métal de celui d’un objet en bois ouverre. Les ondes sonores nous parlent de la structure de l’objet qui les émet. Les cosmologistes utilisent une technique similaire pour étudier l’univers au-delà de l’horizon cosmologique. La surface de l’horizon cosmologique ressemble à celle du Soleil, avec des points « chauds » et des points « froids ».
Ces cycles de compression-dilatation de la matière agissent comme des haut-parleurs dans l’univers, créant des oscillations acoustiques qui dépendent de la profondeur et de la largeur des puits gravitationnels engendrés par la matière noire, les cavités résonantes.
La découverte de trous noirs de 30 masses solaires pourrait-elle résoudre l’énigme de la matière noire ?
L’astrophysicien anglais John Wheeler inventa le terme de « trou noir » en 1968 en référence au puits sans fond où tombe l’Alice de Lewis Carroll. Un puits où le temps s’écoule différemment. En effet, en relativité, on ne modifie pas les longueurs sans affecter aussi les durées.
La condition à remplir pour qu’un astre puisse piéger la lumière et devenir un trou noir dépend du rapport entre la masse et le rayon de l’astre. On obtient le même effet en augmentant la masse de la Terre sans en modifier le rayon qu’en la comprimant en conservant sa masse. La condition pour former un trou noir se résume donc ainsi : tout objet dont le rapport masse sur rayon dépasse la valeur d’une masse solaire (2 x 1030 kg) pour un rayon de 3 kilomètres possède une vitesse d’échappement supérieure à la vitesse de la lumière, et forme donc un trou noir.
Mais comment comprimer un objet à ce point ?
Dans les années 1920, le prix Nobel de physique Subrahmanyan Chandrasekhar démontra qu’au-delà d’une certaine masse, un astre s’effondrerait sur lui-même sans limite sous l’effet de sa propre gravité, jusqu’à se transformer en trou noir.
Effondrement d'étoiles
Les étoiles constituent des objets très massifs qui résistent à leur effondrement grâce aux réactions nucléaires qu’elles engendrent en leur cœur. L’énergie des fusions de noyaux d’atomes maintient un équilibre en s’opposant à la gravité. Mais quand elle épuise son réservoir nucléaire, la partie interne de l’étoile s’effondre sur elle-même.
Dans le cas d’une étoile comme le Soleil, cet effondrement formera une « naine blanche » et n’atteindra pas le seuil du trou noir.
Une étoile plus massive que 8 masses solaires s’éteint en donnant naissance à une « étoile à neutrons ». Au-delà de 20 masses solaires, le cœur de l’étoile qui s’effondre forme un « trou noir stellaire » de quelques masses solaires.
Trous noirs
Nous pourrions un jour croiser un tel trou noir stellaire sans pouvoir prévoir son passage puisqu’il ne produit aucune lumière.
Il ne s’agirait plus de trous noirs stellaires, nés de la mort d’une étoile, mais de trous noirs primordiaux, nés juste après le Big Bang, avant même la formation des protons.
S’il existait des trous noirs primordiaux, ceux-ci ajouteraient du lien gravitationnel et pourraient ainsi résoudre le problème.